La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
Avec la mise en application de la réforme des retraites, les Français vont voir leur quotidien bouleversé et surtout leur fin de carrière. Dans ce contexte en pleine mutation, les règles de la retraite complémentaire pourraient aussi évoluer tandis que les syndicats et le patronat ont démarré des négociations. Durant le mois de septembre, ils vont ainsi débattre de la possible abrogation du malus, la minoration de pension de 10%, qui touche certains retraités. Voici pourquoi votre malus pourrait être annulé.
Retraite complémentaire : des négociations très suivies
Ce mercredi 13 septembre, la deuxième réunion de négociation de l’Agirc-Arrco va avoir lieu avec, en ligne de mire, de nouveaux débats sur la gestion du régime de retraite complémentaire et ses prochains enjeux. Pour l’heure, un malus de la retraite complémentaire représente une minoration de la pension complémentaire pendant trois ans de 10%. Alors qu’il peut également s’élever à 5% si vous bénéficiez d’un taux réduit de CSG, il concerne les retraités qui partent au moment d’atteindre l’âge légal avec le taux plein du régime de base.
Actuellement, les syndicats et le patronat sont en train de discuter les prochaines règles du régime. Tandis qu’elles ont été fixées pour quatre ans en 2019, elles doivent être renouvelées lors d’un nouvel accord valable de 2023 à 2026. Durant la première réunion de négociation, qui a eu lieu le 5 septembre, les syndicats ont réclamé l’abrogation du malus. En effet, celui-ci reste directement corrélé avec l’évolution de l’âge légal de départ à la retraite.
Retraite complémentaire : qu’est-ce que le malus de l’Agirc-Arrco ?
Pour mieux comprendre cette demande, il convient de revenir sur la fonction du malus, appliqué aux personnes qui partent avant l’âge légal de départ à la retraite avec tous leurs trimestres. Elles subissent, par conséquent, une décote de leur pension complémentaire de 10% pendant trois ans.
L’année passée, environ 260 000 des 750 000 nouveaux retraités de l’Agirc-Arrco étaient pleinement concernés par ce malus. Pour ne pas être touché par cette minoration, il faut donc travailler un an de plus, jusqu’à 63 ans. Avec la réforme des retraites, il serait aujourd’hui obligatoire de partir à l’âge de 65 ans.
Retraite complémentaire : quel avenir pour le malus ?
Comme le rapportent nos confrères d’Ouest France, “la suppression du malus n’est pas arbitrée”, d’après les propos d’Eric Chevée de la CPME. Pour le Medef, “toute évolution devra s’inscrire dans une logique d’équilibre financier”. Il n’est donc pas encore certain que le malus soit définitivement supprimé pour les retraités touchés.
Avec l’amélioration de la situation financière du régime, le gouvernement souhaiterait “puiser un milliard dans la caisse de l’Agirc-Arrco pour financer la revalorisation du minimum contributif (Mico) du régime de base”, comme l’affirme Michel Beaugas de FO. Il faudra attendre mi-octobre pour connaître la décision prise à l’issue de ces discussions.