De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Retraite complémentaire : ce malus qui pèse sur les épaules des futurs retraités
C’est chose faite : depuis le 1er janvier 2019, l’Agirc et l’Arrco ont fusionné. Une évolution qui n’est pas sans conséquence pour tous les actifs qui pourraient décider de liquider leur retraite à taux plein à partir de cette année. En effet, ils devront faire face à l’instauration d’un malus de 10% pensé pour les inciter à retarder d’un an au moins leur cessation d’activité. Planet a déjà évoqué cette mauvaise nouvelle qui concerne de nombreux Français, sauf cas spécifique. Problème : l’une des récentes décisions prise par Emmanuel Macron au sujet des retraites a engendré une certaine confusion…
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En effet la création d’un nouveau taux de CSG à 6,6 % pour les retraités dont le revenu fiscal de référence (RFR) est compris entre 14 548 et 22 580 euros a bouleversé les plans de l’Agirc-Arcco. A l’origine l’organisme avait prévu de prémunir les retraités exonérés de CSG ainsi que ceux concernés par le taux réduit. Les premiers n’auront pas à subir de minoration de leur pension tandis que pour les second, elle de 5% contre 10% en temps normal.
Or le taux à 6,6% n’a pas été anticipé par l’Agirc-Arcco, révèle L’Express, qui a pu échanger avec Jean-Claude Barboul, président de l’organisme et chargé de mission CFDT. Les équipes de l’Agirc-Arcco ne savent donc pas quel est le malus qu’ils sont supposés appliquer aux individus n’ayant pas repoussé leur départ en retraite d’au moins un an après le taux plein. Par conséquent, il est possible que ces futurs retraités subissent un abattement de 5%... Ou alors de 10%. Dans la mesure où ils seront amputés de cette partie de leurs revenus jusqu’à 67 ans, la différence est plus que notable.
Retraite complémentaire : un report du malus est-il possible ?
La CFDT, à travers la voix de Jean-Claude Barboul, plaide pour un abattement de 5% pour tous les retraités dont le taux de CSG est de 6,6% Ou alors, pour un moratoire d’un an avant l’application du malus, rapporte l’hebdomadaire.
"Il est clair qu’au printemps, les retraités qui se verront appliquer les 6,6% de CSG ne comprendront pas pourquoi, quand ils ont pris leur retraite début 2019, ils ont subi le malus de 10%. Il y aura beaucoup de réclamations", alerte le président de l’Agirc-Arcco. "J’entends certaines voic évoquer la possibilité d’un malus intermédiaire à 7,5%, mais ce n’est pas dans l’accord. Le mieux serait de reporter la mesure d’un an, via un avenant", estime-t-il, non sans rappeler que les gains associés à cette réforme ne devraient pas "rapporter des milliards". "Des estimations récentes évoquent plutôt 500 millions", souligne-t-il.
Toutefois, le Medef pourrait ne pas approuver cette solution. Le malus dont-il est question était, en effet, l’une des conditions principales – sinon essentielles – à l’accord aux yeux de l’organisation patronale…