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la revalorisation des petites retraites.
Le compte à rebours est lancé. A partir de ce lundi et pendant une semaine, les députés vont débatte du projet de loi du gouvernement portant sur la réforme des retraites et censé permettre à l’Etat d’engranger 7 milliards de ressources nouvelles par an en 2020, sur un besoin de financement de plus de 20 milliards. Alors que cette proposition a d’ores et déjà été adoptée par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale mercredi dernier, le débat promet d’être quelque peu agité. Car si les députés de droite contestent quasiment chacun des 34 points, ceux de gauche ont, quant à eux, des attentes précises commeAllongement de la durée de cotisationLa mesure phare de ce projet de loi consiste en l’allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans, soit 172 trimestres, d’ici à 2035. Mais alors que cette mesure concernerait tous les salariés du privé et les fonctionnaires, l’âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans en 2010 ne serait pas remis en causse. Le gouvernement a cependant admis que l’âge effectif de départ en retraite serait augmenté.
Prise en compte de la pénibilitéConcernant les cotisations, le projet table sur une augmentation de 0,30% des cotisations vieillesses patronales et salariales, dont 0,15% dès l’année prochaine. Pour calmer la gronde des patrons, le gouvernement a toutefois pensé à une compensation. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit en effet une baisse du même ordre des cotisations dites famille que paient les employeurs. La principale nouveauté de la réforme réside par ailleurs en la création d’un "compte personnel de prévention de la pénibilité". Celui-ci permettrait à tout salarié ayant été exposé à un travail pénible d’accumuler des points qu’il pourrait ensuite convertir en temps partiel, en formation et même en départ anticipé à la retraite."Les socialistes tentent de masquer les insuffisances de leur réforme en polarisant le débat sur la pénibilité", a déploré l’UMP qui s’est fixé "deux lignes rouges : ni baisse des pensions, ni hausses d’impôt".
Consciente que les débats seront houleux, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales qui sera chargée de défendre le projet, a tenu à souligner que "la question n’est pas de bouleverser le système mais de l’adapter à la réalité d’aujourd’hui". Selon elle, "nous avons besoin de transformer notre système, pas de lui faire subir un choc".