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C'est l'une des premières mesures annoncées par le gouvernement Barnier : le report de la revalorisation annuelle des retraites du 1 er janvier au 1 er juillet 2025. Elle rentre, avec les hausses d'impôts pour les plus riches et les grandes entreprises, dans le cadre du budget qui va être soumis à votation d'ici quelques jours, pour atteindre l'objectif de 60 milliards d'euros d'économies sur le prochain exercice visant à réduire le déficit public. Ce décalage de 6 mois ne serait pas sans conséquences sur les pensions.
Décalage de la revalorisation des retraites : pas encore acté
Capital s'est lancé dans des estimations, en se basant sur l'hypothèse d'une revalorisation de 1,8% des retraites de base du privé, chiffre donné par le ministère de l'Economie et des Finances. Le magazine rappelle toutefois que le décalage n'est pas encore acté. Il sera comme évoqué discuté à l'Assemblée nationale au moment d'étudier le budget, en l'occurrence ici celui de la Sécurité sociale.
Mais s'il est validé, il représentera une sorte de pied de nez aux 850 000 personnes qui ont bénéficié d'une revalorisation de leur petite retraite d'environ 50 euros au mois de septembre, ce qui était prévu par la réforme de 2023 portée par Elisabeth Borne.
Précisons que les estimations du magazine économique ne tiennent pas compte des revalorisations des complémentaires, dont les montants ne sont pas encore connus et se basent donc sur les complémentaires actuelles. Quatre cas sont pris à titre d'exemple pour le caclu de ce manque à gagner : des pensions mensuelles de 1 400, 2 300, 2 800 et 4 000 euros net.
Jusqu'à plus de 120 euros de manque à gagner
Premier exemple avec une pension de 1 400 euros net par mois :
- retraite de base : 980 euros ;
- retraite complémentaire : 420 euros ;
- revalorisation : 17,64 euros ;
- total : 1 417,64 euros.
En partant sur l'hypothèse d'une revalorisation de 1,8%, la pension devrait augmenter de 17,64 euros par mois. Avec le décalage, sur six mois, cela représenterait donc une perte de 105,84 euros (17,64 x 6).
Deuxième exemple avec une pension de 2 300 euros net par mois :
- retraite de base : 1 150 euros ;
- retraite complémentaire : 1 150 euros ;
- revalorisation : 20,70 euros ;
- total : 2 320,70 euros.
En partant sur l'hypothèse d'une revalorisation de 1,8%, la pension devrait augmenter de 20,70 euros par mois. Avec le décalage, sur six mois, cela représenterait donc une perte de 124,20 euros (20,70 x 6).
Jusqu'à plus de 155 euros de manque à gagner
Troisième exemple avec une pension de 2 800 euros net par mois :
- retraite de base : 1 400 euros ;
- retraite complémentaire : 1 400 euros ;
- revalorisation : 25,20 euros ;
- total : 2 825,20 euros.
En partant sur l'hypothèse d'une revalorisation de 1,8%, la pension devrait augmenter de 25,20 euros par mois.Avec le décalage, sur six mois, cela représenterait donc une perte de 151,20 euros (25,20 x 6).
Quatrième exemple avec une pension de 4 000 euros net par mois :
- retraite de base : 1 440 euros ;
- retraite complémentaire : 2 560 euros ;
- revalorisation : 25,92 euros ;
- total : 4025,92 euros.
En partant sur l'hypothèse d'une revalorisation de 1,8%, la pension devrait augmenter de 25,91 euros par mois. Avec le décalage, sur six mois, cela représenterait donc une perte de 155,52 euros (25,92 x 6).
Capital rappelle que la retraite de base est plafonnée et que dans le privée elle est calculée sur les 25 meilleures années. Cette retraite de base ne peut être supérieure à la moitié du plafond mensuel de la Sécurité sociale (3 864 euros en 2024, soit 1 932 euros maximum). Ce qui explique le parti pris du magazine d'un montant moyen de 1 440 euros.