Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Cela faisait 13 ans qu'il vivait sans travailler, mais la SNCF le payait tout de même 5 000 euros par mois.
En 2002, le Saint-Quentinois Charles Simon, cadre dans la compagnie ferroviaire, avait voulu enquêter sur des "manoeuvres de corruption" au sein de la SNCF. Selon lui, cela lui aurait valu d'être "placardisé", assigné chez lui mais payé pour son silence. En juillet dernier, il est parti à la retraite : "Je ne veux plus entendre parler de la SNCF", a-t-il déclaré au Courrier Picard.
"On peut imaginer que pour se retirer cette grosse épine du pied et se débarrasser définitivement d'un gêneur, la SNCF a largement ouvert son porte-monnaie", souligne Le Point.
Un lanceur d'alerte
L'homme aurait découvert une perte de 20 millions d'euros dans les comptes de la SNCF lorsqu'il était cadre, et a écrit une lettre aux sénateurs. Certains lui ont répondu, mais son "alerte" n'a encore rien donné.Toutes ses tentatives pour obtenir réparation de son inactivité, un "prejudice" selon lui, ont échoué.
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Le quinquagénaire a affirmé au Courrier Picard qu'il s'en était pris "plein la gueule", arguant que c'était son lot en tant que lanceur d'alerte.
Il a tenté de porter son histoire très médiatisée aux Prud'Hommes, demandant 500 000 euros à la SNCF, et a entamé une grève de la faim en septembre 2015. Les nombreux articles écrits à son sujet lui ont valu des insultes, de nombreuses personnes voyant en lui un "profiteur".
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