Quels sont les coûteux privilèges à vie de ces anciens Premiers ministres ?
Les anciens Premiers ministres continuent de bénéficier de privilèges très coûteux après la fin de leur mandat, pour certains à vie. Et ce sont les Français qui payent. Mais quels sont ces avantages que pratiquement tous choisissent de conserver, même quand ils ne font plus de politique ?

Même s'il sont réglementés depuis 2019, les privilèges dont peuvent bénéficier les anciens Premiers ministres ont fait polémique très récemment. Ceux de Michel Barnier ne risquent pas d'en déclencher une nouvelle puisque l'ex-pensionnaire de Matignon n'y aura tout simplement pas le droit, du moins dans leur intégralité. En effet, ce dernier est âgé de 73 ans.

Et la réforme qui a bientôt 6 ans prévoit la suppression de ces avantages 10 ans après la fin du mandat et il n'est même plus possible d'en profiter après 67 ans. Trop tard donc pour celui sur lequel avait misé Emmanuel Macron pour faire passer le budget 2025 : Michel Barnier avait lui-même il y a quelques jours demandé à ses prédécesseur de mettre le pied sur la pédale de frein, besoin d'économies oblige.

Les privilèges à vie des ex-Premiers ministres coûtent des millions

Nous vous révélions qu'en 2023, ils avaient coûté la bagatelle de 1,23 millions d'euros d'argent public, ce hors frais de sécurité. Une hausse de 27 % par rapport à 2022 nous apprend Cnews. Le podium étant composé de Dominique de Villepin avec 197 539 euros, Jean-Pierre Raffarin avec 167 467 euros et Lionel Jospin avec 162 012 euros. Le premier ayant achevé son mandat il y a bientôt 18 ans, le second il y a bientôt 20 ans, quant au troisième il y a... plus de 22 ans.

Multipliez ces chiffres par le nombre d'années depuis lesquelles ils ne sont plus en poste, les sommes sont faramineuses. Hors frais de sécurité encore une fois ! Notez que les anciens Premiers ministres qui exercent actuellement un mandat (Laurent Fabius, Edouard Philippe, Elisabeth Borne et Gabriel Attal) n'ont logiquement pas le droit à ces privilèges.

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Mais justement, quels sont-ils ? Les réponses dans notre diaporama ci-dessous.

Limité : jusqu'à 45 000 euros d'indemnités

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Privilèges anciens Premiers ministres

Un Premier ministre démissionnaire peut toucher une indemnité de départ équivalente à son salaire mensuel (environ 16 000 euros brut). Elle peut durer jusqu'à 3 mois, pas plus, soit un total approximatif de 45 000 euros net.

Et l'ancien pensionnaire de Matignon ne doit avoir aucune activité rémunérée, être à jour dans ses déclaration de patrimoine et d'intérêt auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), rapporte Cnews.

Garanti à vie : la protection policière

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Privilèges anciens premiers ministres

Non chiffrée dans les coûts de 2023, la protection policière est un droit garanti à vie sans condition pour tous les anciens Premiers ministres (même nommés après 2019). 

Cnews précise qu'il en est de même pour les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de la Justice et des Armées "car il s'agit de fonctions régaliennes".

Garanti à vie : la voiture avec chauffeur

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Privilèges anciens premiers ministres

Là aussi sans condition, un ancien Premier ministre (même nommé après 20219) a le droit de bénéficier d'une voiture (et de la prise en charge des dépenses inhérentes) avec chauffeur à vie. Parmi tous ceux en poste depuis Edouard Balladur en 1995, seul Jean Castex aurait refusé ce privilège, et même tous les autres.

Limité : le secrétariat particulier

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Privilèges anciens premiers ministres

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