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C’est le premier sujet de préoccupation des Français. “Les difficultés en termes de pouvoir d’achat” sont citées comme un enjeu majeur par plus de la moitié des répondants au sondage Ipsos pour la Tribune Dimanche parue le 23 juin. Cette problématique occupait déjà cette place dans d’autres enquêtes d’opinion réalisées avant la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron.
Rien d’étonnant, donc, à ce que ce thème ait été abordé en premier lors du débat télévisé du 25 juin entre les représentants des trois formations politiques en tête dans les sondages. Après les droits de succession, les retraites, les aides ou encore la santé, la rédaction de Planet se penche sur les propositions des candidats sur ce sujet.
Les leviers pour soutenir le pouvoir d’achat
Au sens strict, le pouvoir d’achat correspond à la quantité de biens et de services que vous pouvez acheter grâce à vos revenus. Il tient compte des revenus disponibles - les pensions de retraite nettes d’impôt par exemple, mais aussi de l’inflation de (la hausse des prix). Or cette dernière a été affectée notamment par ceux de l’énergie, a affecté notre portefeuille ces dernières années.
Autrement dit, pour évaluer ce que proposent les différents partis en matière de pouvoir d’achat, il faut prendre en compte leurs projets concernant :
- les revenus (salaires, pensions de retraite mais aussi redistribution par le biais des aides sociales par exemple, déjà traitées dans un autre article)
- les impôts
- les prix à la consommation, notamment en matière d’énergie
Les propositions concernant les salaires
Les Républicains souhaitent agir sur les niveaux de salaire en réduisant les cotisations sociales pour les salariés touchant moins de 4200 euros par mois..
Pour sa part, le Rassemblement national veut également inciter les entreprises à augmenter les salaires en réduisant partiellement les cotisations patronales (de façon limitée dans le temps et avec un plafond).
Côté Nouveau Front Populaire, il est question d’une indexation des salaires sur l’inflation, d’une augmentation de “10%” du point d’indice servant à calculer les traitements des fonctionnaires et d’augmenter le Smic pour qu’il atteigne 1600 euros nets par mois (contre 1399 actuellement.
Quant à la majorité présidentielle, elle veut inciter l’augmentation des salaires situés entre le Smic et 2000 euros par mois “en réformant les aides aux entreprises et la prime d’activité”. Elle souhaite également augmenter le plafond de la prime de pouvoir d’achat à 10 000 euros par an “sans charge ni impôt”. Elle prévoit par ailleurs des hausses de traitement pour les fonctionnaires.
Les propositions concernant la fiscalité
En matière de fiscalité, Les Républicains prévoient des allègements d’impôt en cas d’acquisition immobilière ou de travaux, ainsi qu’une baisse des droits de succession.
De leur côté les membres du Rassemblement national et leurs alliés souhaitent remplacer l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) par un impôt sur la fortune financière. Il préconisent d'accorder une part fiscale pleine dès le deuxième enfant contre une demi-part actuellement), rétablir la demi-part des veufs et veuves; et exonérer des donatinos jusqu'à 100 000 euros tous les dix ans pour les enfants et petits enfants.
Ensemble préconise la mise en place d’une “règle d’or anti-hausse d’impôts” et limiter les droits sur les successions.
Le NFP quant à lui souhaite financer ses mesures sociales avec un nouveau barème de l'impôt sur le revenu ciblant des augmentations pour “les 10%” des Français les plus riches. Il veut rendre la Contribution sociale généralisée progressive, rétablir l’impôt sur la fortune en prévoyant un volet sur le climat, modifier la fiscalité de l’héritage pour la rendre, elle aussi plus progressive, et supprimer des niches fiscales.
Les propositions concernant l’inflation
Le RN entend agir sur facture d’énergie.. Il souhaite baisser la TVA de “20% à 5,5% sur l’énergie, le gaz, le fioul, les carburants.” Comme le montrent notamment cet article de La Tribune et celui-ci, sur Franceinfo.fr, un certain nombre de règles européennes interdisent en pratique l’adoption d’une telle mesure. “Dans un second temps”, après une première série de mesures donc, le RN envisage en outre de supprimer la TVA sur certains produits.
Ensemble, pour sa part, préconise de r éformer le marché européen de l’électricité, ce qui permettrait in fine de réduire la facture de 15% “dès l’hiver 2024”. Dans les faits, si l’on en croit cette analyse de Capita l, une telle baisse est déjà sur les rails et n’induit pas de mesure politique supplémentaire.
Le Nouveau Front Populaire, quant à lui, souhaite annuler l'augmentation de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité ( TICFE). Celle-ci doit en principe augmenter de 9,8%. Il veut aussi “annuler la hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet”. Cette dernière dépend principalement de la hausse des tarifs de “péages” permettant d’acheminer le gaz, qui a été décidée pour entretenir le réseau. Le mouvement envisage en outre un “blocage des prix” sur “150 produits chaque année” de première nécessité, a précisé Manuel Bompard lors du débat du 25 juin. Or si la loi l’autorise à l’heure actuelle, ce n’est le cas que dans des “situations exceptionnelles”,comme le rappelle cet article sur BFMTV.fr. Par ailleurs, la formation réunissant les 4 principaux partis de gauche prévoit l‘instauration d’une “taxe kilométrique” sur les produits importés, qui pourrait avoir un impact - à la hausse - sur les prix de ces produits.
Enfin, Les Républicains veulent eux aussi faire baisser la taxe intérieure sur la consommation finale sur l'électricité (TICFE) et du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE).
Pour les propositions des autres partis, vous pouvez vous référer aux professions de foi des candidats de votre circonscription, listées sur le site du ministère de l’Intérieur.