
Le passé de l'homme intrigue les enquêteurs.
Depuis près d'un mois, le 21 septembre pour être précis, Gérald Darmanin n'est plus ministre de l'Intérieur, et est redevenu simple député de la 10 e circonscription du Nord, dans sa région d'origine. Pourtant, comme l'a révélé Le Canard Enchaîné ce mercredi, il continue de profiter d'un "privilège" auxquels Jean Castex ou encore Elisabeth Borne avaient renoncé au moment de quitter leurs fonctions gouvernementales.
C'est ainsi que l'hebdomadaire satirique a défini l'ancien premier flic de France. Le Canar d a pu récupérer un document datant de juillet, émis par l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), qui évaluait l'échelle des menaces pouvant toucher Gérald Darmanin au maximum.
Ainsi, ce sont pas moins de 12 gardes du corps, qualifiés "d'officiers de sécurité" et trois voitures qui escortent l'ex-locataire de la place Beauveau lors de chacun de ses déplacements !
Sauf que si l'UCLAT a mis cette protection en place, plus importante que celle du premier Ministre Michel Barnier et que Gérald Darmanin aurait pu refuser donc, ce n'est pas en raison du risque terroriste mais pour "sa forte médiatisation, qui l'expose". Médiatisation qu'il a choisie lui-même. Tout cela à un prix, sans doute exorbitant. Et le moment de cette révélation par nos confrères n'est pas un hasard.
Il y a quelques jours, l'ex-maire de Tourcoing donnait la leçon pour réduire le déficit public, demandait l'abrogation des 35 heures, l'allongement des horaires dans la fonction publique et la supression d'un jour férié : en France, "on ne travaille pas assez", déclarait-il.
Des économies réclamées qu'il ne semble prêt à réaliser lui-même. En tout cas pas dans l'immédiat.