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La censure du gouvernement du Premier ministre semble inévitable. Alors que le projet de loi de finances 2025 a été rejeté par l'Assemblée nationale, le texte est arrivé au Sénat ce lundi 25 novembre. Pour faire passer son projet de loi à l’Assemblée, Michel Barnier devra probablement avoir recours au 49.3.
Une possibilité à laquelle la gauche s’est opposée en indiquant qu’elle votera la censure si tel est le cas. Mathilde Panot, la cheffe de file des députés insoumis, a "acté des désaccords profonds" avec M. Barnier “avec un budget le plus violent socialement et en matière écologique de toute l’histoire de la Ve République”.
“J’ai réaffirmé devant le Premier ministre qu’évidemment, en cas d’utilisation du 49-3, nous déclencherions de la part du Nouveau Front populaire une motion de censure”, a-t-elle indiqué.
Quant à la présidente du groupe RN, Marine Le Pen, elle s’est exprimée sur sa position face au budget 2025, ce lundi 25 novembre, devant Matignon. “Si le budget reste en l'état, nous l'avons dit, nous voterons la censure […]. Nous avons parlé de tous les sujets, mais le Premier ministre m'est apparu campé sur ses positions.”
Une position partagée par les électeurs RN à 67%, selon un sondage de l’Institut Ipsos publié dimanche par la Tribune.
“Le gouvernement va tomber”
Selon les informations du Parisien, Emmanuel Macron aurait également fait des confidences avec “quelques ténors de son camp” sur le sort de Michel Barnier. Des discussions ont eu lieu lors de la cérémonie de remise de décorations à Elisabeth Borne, ce lundi.
“Le gouvernement va tomber. Elle (Marine Le Pen) va le censurer à un moment donné et plus tôt qu’on ne le pense”, indiquent plusieurs sources au Parisien. “Selon lui, la Présidente des députés RN pourrait mettre sa menace à exécution dès les prochains jours, à l’occasion des votes sur les différents budgets à l’Assemblée nationale”, précise le Parisien.
Un scénario catastrophe, comme cet été ?
Une théorie partagée au sein des macronistes. “On va être censuré, lâche un ministre macroniste. Pourquoi un parti démagogique ne censurerait-il pas un budget d’efforts ?”. Un autre député EPR (ex-Renaissance) partage aussi cette possibilité : “Même nous, on dit que le budget est mauvais. Alors pourquoi Le Pen n’appuierait pas sur le bouton rouge ?”
Si le scénario d’une censure se confirme, “la pression sera sur les épaules du Président, assure un ancien ministre EPR. Il nomme qui à Matignon ? Et surtout qui va accepter d’être Premier ministre ? On va revivre un mauvais remake de cet été”, rapporte le Parisien.
Selon les informations de BFMTV, le RN devrait prendre sa décision à l'issue de la Commission mixe paritaire (CMP) à la mi-décembre.