L’Assemblée nationale et le Sénat renoncent à une hausse de leurs budgetsAFP
Dans un communiqué commun publié ce mardi 15 octobre, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue au Sénat, Gérard Larcher, ainsi que les questeurs des deux Chambres ont annoncé qu'ils renonceraient à indexer les frais de fonctionnement des deux chambres sur l'inflation. L'Elysée a fait de même peu après le même jour.
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Députés et sénateurs promettent de se serrer la ceinture. L’Assemblée nationale ainsi que le Sénat renoncent en effet à l’indexation de leurs frais - incluant les émoluments des élus - sur l’inflation. C’est ce qu’ont annoncé, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, présidents respectifs des deux Chambres, ainsi que les questeurs - les élus responsables du budget des deux institutions - dans un communiqué commun diffusé ce mardi 15 octobre. 

“L’effort demandé à tous”

Leurs enveloppes budgétaires devaient croître de 1,7% pour tenir compte notamment de l’évolution des prix. Mais cette indexation “approuvée à l’unanimité” par chacune des assemblées au mois de juillet 2024, écrivent-ils, est intervenue “en amont des annonces récentes du Gouvernement relatives à la préparation du projet de loi de finances pour 2025.”

En raison du contexte économique, arguent-ils, “il est normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays.” 

L’Elysée embraye

Peu après, c’est l’Elysée qui s’est fendu d’un communiqué portant un message similaire, relayé par l’Agence France-Presse. “Le chef de l’Etat souhaite q ue la présidence de la République donne l’exemple”, indique le texte. L’enveloppe allouée à l’Elysée devait augmenter de 2,5% - soit plus que l’inflation - pour passer à 125,7 millions d’euros (contre 122,6 millions) en 2024. Le 29 juillet 2024, la Cour des comptes a épinglé la gestion de la présidence, soulignant notamment un “résultat comptable déficitaire de 8,3 millions d’euros” en 2023, qui a contraint à réaliser un prélèvement sur la trésorerie. 

Sommés d’en faire plus

Compte tenu des circonstances économiques et des 60 milliards d’euros d’économie annoncés par Bercy pour 2025, les augmentations budgétaires prévues pour les institutions étaient considérées dans les rangs politiques comme particulièrement malvenues. 

 “Où est la République exemplaire ?”, s’est ainsi offusquée Valérie Pécresse, sur le réseau social X le 12 octobre. Peu après ces annonces sur les renoncements des trois institutions,  la présidente de la région Île-de-France a publié un autre message sur le même réseau social : “Elysée & Parlement renoncent à augmenter leur budget : nécessaire mais pas suffisant. L'Etat qui a cramé la caisse force les collectivités à faire 5% d'économies en 2025. Ils doivent faire pareil. Apprendre à dépenser moins eux aussi! #RepubliqueExemplaire” .

Ces décisions doivent encore être entérinées par les parlementaires lors de lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025.