De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pour qui voterez-vous les 30 et 7 juillet ? Peut-être le savez-vous déjà ou bien ne connaissez-vous, pour l’heure, que ceux pour qui vous ne voterez pas. Peut-être attendez-vous que les candidats soient officiellement désignés… Grâce aux premiers sondages sur le scrutin à venir, il est possible de se faire une idée des forces en présence et de leurs rapports sur un échiquier politique.
Il faut dire que celui-ci connaît une recomposition inédite dans l’histoire de la Ve République après la secousse provoquée par l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale, à la suite des élections européennes le 9 juin.
Recréation d’un “Front populaire”
A gauche, la perspective d’une arrivée au pouvoir du RN dès juillet 2024 a suscité massivement des appels à l’unité. François Ruffin (député LFI), a exprimé son désir de faire renaître un “Front populaire”, en référence directe au mouvement de 1936, à travers une plateforme lancée lundi 10 juin pour réunir des signatures.
Le même jour les responsables de quatre formations politiques ont annoncé un accord. Marine Tondelier (Europe Ecologie-Les Verts), Olivier Faure (Parti socialiste), Fabien Roussel (Parti communiste français) et Manuel Bompard (La France insoumise) ont fait savoir qu’ils ne présenteraient pas de candidats rivaux lors des prochaines élections.
Glucksmann en arbitre ?
De son côté, Raphaël Glucksmann (Place publique) a posé des conditions à une union de la gauche et proposé le nom de Laurent Berger (ancien secrétaire général de la CFDT) comme potentiel futur Premier ministre. Sa liste, qui a obtenu 13,83% des suffrages lors des élections européennes, a placé Place publique au troisième rang, au coude-à-coude avec celle de Valérie Hayer (Renaissance, 14,60%) et loin derrière celle de Jordan Bardella (RN 31,37%).
Le nom de sa formation figure aussi parmi les signataires du texte annonçant la recréation du “Front populaire”. Au terme “d’accord”, Aurore Lalucq, la vice-présidente de Place publique a indiqué sur X (ex-Twitter) préférer la notion “d’ouverture de discussions” pour justifier ce choix. Les conditions posées incluent notamment une “ligne pro-européenne”, un “soutien à la livraison ukrainienne” ainsi que le “rejet de la brutalisation de la vie politique et des calomnies”.
Vers une nouvelle annonce tonitruante d'Emmanuel Macron ?
Du côté de l’actuelle majorité, l es déclarations d’Emmanuel Macron sont attendues. Le chef de l’Etat s’exprimera en conférence de presse ce mardi. Il serait prêt à mettre sa propre démission en jeu, selon Europe 1.
Quant au groupe Les Républicains, il fait l’objet d’appels du pied de la part du Rassemblement national. Jordan Bardella a ainsi annoncé son intention de “soutenir” des candidats issus de LR lors des législatives,. Sur Franceinfo, ce mardi Xavier Bertrand, président LR de la région Haut-de-France a rejeté cette offre et appelé ses confrères et consoeurs à se positionner clairement.
Le RN en tête mais sans majorité absolue
C’est dans ce paysage politique en pleine recomposition que paraissent les premiers sondages d’opinion. Sans surprise, le RN arrive en tête dans l’enquête en ligne réalisée par Harris Interactive – Toluna pour Challenges, M6 et RTL les 9 et 10 juin 2024. Il verrait même son score augmenter : “34% des électeurs indiquent pour l’heure qu’ils voteraient pour un candidat soutenu par le Rassemblement National au 1 tour des élections législatives.” indique l’institut dans un communiqué. Devenant alors la première force politique du pays, il ne gagnerait pas pour autant la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale.
Quelle place pour le “front populaire” ?
L’institut a soumis son panel de sondés à l’hypothèse d’une union des principaux partis de gauche (avant l’annonce d’une formation de “Front populaire”). Celle-ci obtiendrait 22% des intentions de vote. La majorité présidentielle quant à elle attirerait 19% des électeurs (soit près de 6 points de moins qu’en 2022). Les Républicains obtiendraient quant à eux 9% des suffrages. Enfin, Reconquête, dont l’une des figures de proue, Marion Maréchal Le Pen, est entrée en discussion avec sa tante Marine Le Pen au RN en vue d’un rassemblement, récolterait 4% des voix.
Une autre étude publiée au même moment confirme cette tendance. Cette fois le RN obtiendrait 33 % des voix, une formation de gauche semblable à la Nupes 23 % et la majorité présidentielle 18 %, d’après un sondage d’OpinionWay pour CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche.