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La fameuse "garde biterroise" réclamée par le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, a été adoptée mardi par le conseil municipal de la ville à 35 voix pour. Les 13 membres de l’opposition ont, eux, voté contre ce projet lancé quelques jours après les attentats de Paris et dont la durée ne doit pas excéder celle de l'état d'urgence.
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Une campagne d’affichage avait été lancée début décembre à Béziers. Après quelques entretiens, environ 80 volontaires ont été sélectionnés pour former la garde. "Les personnes appelées à servir dans la garde biterroise sont des citoyens volontaires, dont l'expérience et la qualification (anciens gendarmes, militaires, policiers ou sapeurs-pompiers à la retraite) les amènent à apporter leur aide à la collectivité dans un contexte marqué par l'état d'urgence", peut-on lire dans le texte voté mardi.
La garde de Béziers comparée à une "milice"
Par ailleurs, Robert Ménard a assuré que cette garde ne serait pas armée mais seulement équipée de "moyens de transmission" pour alerter les services de police en cas d’incident. "Leur rôle ne se confond pas avec celui des forces de l'ordre mais vise par leur action vigilante, à soulager les autorités de police en leur permettant de se concentrer sur leurs fonctions régaliennes", précise la délibération. Cette garde aura donc pour objectif principal de surveiller les écoles et les bâtiments publics. "Ils ne sont pas dépositaires de l'autorité publique et ne seront donc pas amenés, quelles que soient les circonstances, à participer à des opérations de maintien de l'ordre ou à constater des infractions", indique le texte.
Ce projet très controversé avait été largement décrié par l’opposition. Le préfet de l'Hérault Pierre de Bousquet avait même plaidé contre sa mise en place. Suite à son adoption, il pourrait désormais saisir le Tribunal administratif. Du côté de la police, le projet n’avait pas non plus convaincu. "Une police doit fonctionner de manière statutaire et encadrée. Je crains que les retraités soient un peu en décalage par rapport à tout cela", déplorait déjà début décembre Bruno Bartocetti, délégué régional du syndicat SGP Unité police. Par ailleurs, plusieurs opposants n’ont pas hésité à qualifier cette garde biterroise de "milice".
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