De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Plus de 45°C près de trois mois de suite. Le Sahel est écrasé d'une intense chaleur cette année. Ces épisodes de canicules se suivent sans discontinuer depuis le mois de mars : au Niger, au Burkina Faso et au Tchad, s'inquiète la Chaîne météo. Rien d'inhabituel, pensez-vous ? Pourtant, si... Des records ont été atteints cette année.
Le 3 avril dernier, 48,5°C ont été atteints à l'ouest du Mali, un record continental pour un mois d'avril, souligne la station météo. Et ce n'est que le début. La sécheresse persiste dans cette région, avec des températures dépassant toujours la barre des 43°C au Tchad cette semaine. Des vagues de chaleurs intenses non sans effets sur l'Europe et la France.
Quel impact sur la France ?
Les vagues de chaleurs de plus en plus intenses en Afrique s'étendent en effet vers l'Europe. Selon les météorologues, cette vague de chaleur au Sahel n'est pas sans conséquences. Elles montrent en effet que les réserves de chaleur touchent désormais la moitié nord du continent africain, jusque dans le désert algérien. Et avec l'été qui pointe son nez, ces réserves pourraient très certainement s'approcher du bassin méditerranéen en remontant sur le sud de l'Europe, si les conditions synoptiques y sont favorables, alertent les experts.
Mais qu'est-ce que la synoptique ? Cette dernière désigne le contexte météorologique global qui pilote les masses d'air, précise la Chaîne météo. Actuellement, les gouttes froides présentes sur l'océan Atlantique dirigent plutôt un flux d'ouest à sud-ouest vers notre pays, ce qui nous évite pour le moment des chaleurs persistantes comme en Afrique.
Mais cela pourrait bientôt changer… Voici pourquoi et comment.
En France, le climat pourrait radicalement changer
La configuration météorologique actuelle pourrait bientôt venir à changer. Dans les semaines à venir, si les anticyclones subtropicaux remontaient vers le nord, accompagnés de la mise en place d'une dépression au large du Portugal et du Maroc, le flux pourrait remonter du sud et agir comme une "pompe à chaleur".
Si tel devait être le cas, le contexte météorologique en France pourrait alors radicalement changer. Résultat : il risque de s'installer une puissante vague de chaleur. Les experts de la station rappellent que cela s'était d'ailleurs déjà produit en juin de l'année dernière, et même dès le mois d'avril avec une canicule précoce en Espagne. Mais également en France...
Les canicules comme celles de 2003 risquent de se multiplier
La France , depuis quelques années, présente des configurations météorologiques similaires, ce qui a provoqué des vagues de chaleur extrêmes comme en 2003, avec la canicule, en 2019 ou encore 2022, revient le site de la Chaîne météo.
Il faudra en effet s'attendre à des étés de plus en plus longs et chauds dans les prochaines années avec le dérèglement climatique. En raison donc de l'accumulation de ces vastes réserves d'air brulant, remontant vers l'Europe de l'Ouest sous l'influence de ces anticyclones subtropicaux plus étendus.
Une étude publiée mardi dans la revue Plos Medicine, et relayée dans un article du journal Le Figaro, cartographie pour la première fois au niveau mondial la mortalité liée aux vagues de chaleur entre 1990 et 2019. Selon leurs résultats, plus de 153.000 décès sont associés chaque année aux conséquences des canicules, pointe l'article.
Selon la Cour des comptes, les vagues de chaleur représentent un " risque sanitaire insuffisamment maîtrisé " en France. Et le pays est loin d’être un cas à part puisque, rien qu’en 2022, les épisodes successifs de canicule au cours de l’été ont fait plus de 60.000 victimes en Europe, alerte également l'étude.