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Même après sa condamnation à perpétuité, le meurtrier pédophile Marc Dutroux continue de faire couler de l’encre sur la toile. L’affaire a marqué tout un pays et même au-delà des frontières. C’est dans une maison en briques, mitoyenne, banale, dans la commune bien tranquille de Marcinelles, près de Charleroi, en Belgique, que l’histoire macabre trouve son origine.
Enlevées, séquestrées et violées, à l’intérieur de ces murs, Julie, Mélissa, Ann, Eefje, Sabine et Laetitia ont vécu l’enfer alors qu’elles étaient alors âgées de 8 à 19 ans. Entre 1983 et 1985, Marc Dutroux et sa compagne Michelle Martin commettent une première série d’enlèvements de jeunes filles originaires de l’Europe de l’Est. Ils sont condamnés à des peines de prison, et retrouvent la liberté au début des années 1990.
PODCAST Marc Dutroux : immersion dans la "maison de l'horreur"
Marc Dutroux : le "monstre belge"
Mais le couple maléfique ne s’arrête pas là. Le 13 août 1996, le criminel, âgé de 39 ans, est arrêté avec sa femme et deux complices dans ce qui va rapidement devenir la colossale "affaire Dutroux". Le même jour, l’homme conduit les enquêteurs chez lui, à Marcinelle, pour leur "livrer", selon ses mots, "deux fillettes".
Derrière une lourde étagère pivotante au mécanisme raffiné, un escalier de 11 marches mène à la cave, où se trouve une cache, flanquée d’une cage en fer, comme un véritable donjon. Sabine, 12 ans, et Laetitia, 14 ans, deux fillettes disparues depuis plusieurs semaines dans la région, sont prostrées à l’intérieur. Elles ont été séquestrées et violées des jours durant par celui que l’on surnomme "le monstre belge" .
Mais ce n’est pas la seule découverte macabre que font les enquêteurs ce jour-là. Sur la seconde propriété du tueur, ils retrouvent les corps enterrés de Julie et Mélissa, 8 ans, disparues au cours de l’année 1995. Ann et Eve, deux adolescentes de 17 et 19 ans, enlevées et droguées en août 1995, ont, elles, été enterrées vivantes.
En 2004, Marc Dutroux est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre, viols et séquestrations. Plus récemment, des vidéos ont fuité sur Internet, dévoilant l’homme au sein de sa prison.
Marc Dutroux : cible d’insultes et de jets de projectiles en prison
Les images font le buzz sur le réseau social TikTok. Vêtu d’un short et d’un t-shirt, Marc Dutroux, emprisonné dans le centre pénitentiaire de Nivelles, se promène dans la cour. Visé par de nombreuses insultes ainsi que des tirs de projectiles venus des autres détenus, le pédophile, visiblement énervé, répond par des bras d’honneur.
A en juger son accoutrement, les images dateraient d’il y a plusieurs mois. Son avocat, Me Bruno Dayez, a confirmé auprès de BFMTV qu’il s’agissait bien de son client. Mais ce n’est pas la première fois que de telles images du pédocriminel se retrouvent sur les réseaux sociaux.
Marc Dutroux est "considéré comme un phénomène de cirque" explique son avocat
Comme le rappellent nos confrères de RMC, des vidéos similaires du tueur avaient déjà fuité en 2020. Interrogé par le journal belge néerlandophone Het Laatste Nieuws, l'avocat de Marc Dutroux indique qu’il est "considéré parla plupart comme un phénomène de cirque" dans la prison.
De son côté, la porte-parole du centre pénitencier n’a pas souhaité faire de commentaire sur la "situation personnelle d’un détenu". Elle a tout de même déclaré auprès de médias belges que " toutes les mesures de sécurité sont prises pour empêcher la présence de téléphones portables parmi les détenus dans les prisons".