Face aux tensions géopolitiques exacerbées, la crainte d’un conflit nucléaire pousse certains pays à faire l’inventaire de leurs abris antiatomiques. Qu’en est-il pour la France ?
Que les ménages qui n’ont pas encore fait leur plein de pellets se rassurent, des promotions sont encore à l’ordre du jour. Alors que la tonne de granulés atteignaient presque 850 euros à la même période en 2022, le combustible pour poêles et chaudières est passé à 300 euros tout pile le week-end dernier. Une baisse de prix effective qui a été confirmée par l’Association nationale des professionnels du secteur et par l’Office national des forêts (ONF).
“Il y avait eu une panique générale et on ne maîtrisait plus rien. La guerre en Ukraine avait fait naître une psychose sur l’énergie. Les gens avaient eu peur et s’étaient rués dessus, quitte parfois à surstocker, ce qui avait créé une pénurie et donc une flambée des tarifs. C’était ''l’effet PQ'' mais il est largement terminé maintenant”, explique à 20 Minutes Eric Vial, le délégué général de Propellet, l’Association nationale des professionnels du secteur.
Une production constante toute l’année
Pour éviter qu’une telle pénurie se reproduise, il est recommandé de n’acheter que la quantité dont on a besoin pour passer l’hiver. “Il faut savoir que la production de pellets reste la même toute l’année. Au printemps, les usines ont autant besoin de les écouler que pendant la saison de chauffe donc c’est souvent à ce moment-là qu’il y a des offres de présaison”, poursuit Eric Vial.
De son côté, l’ONF affirme que le bois reste l'énergie la moins coûteuse disponible actuellement sur le marché, car son absence des conflits internationaux lui permet de maintenir un tarif stable.
Le prix des bûches n’est pas beaucoup plus attractif
Si le prix des bûches a longtemps été moins cher que celui du granulé de bois, il avoisine aujourd’hui les 100 à 130 euros pour une stère. Sachant qu’une tonne de pellets, vendue actuellement entre 300 et 350 euros, équivaut à 4 stères de bois en matière de consommation, les tarifs des deux combustibles sont donc assez similaires.
Notez toutefois des écarts de prix significatifs en fonction du type de bois choisi (chêne, hêtre, bouleau, etc.), de sa qualité (plus ou moins sec), de son conditionnement (en palettes ou en filets), de la longueur des bûches ou encore de sa provenance.
Une baisse de la consommation constatée
Autre constat, la consommation de ces deux combustibles est en nette baisse par rapport aux années précédentes. “Les gens ont moins d’argent et attendent de plus en plus le dernier moment pour s’équiper. Sur les bûches, j’avais des délais de livraison de dix mois il y a deux ans alors qu’en ce moment, je peux vous livrer la semaine prochaine. Pour les pellets, je vois de plus en plus de personnes venir chercher quelques sacs de temps en temps alors qu’ils prenaient une palette entière”, a déclaré Christophe Glad, le président du groupement syndical des négociants en bois de chauffage d’Alsace. Il n’est donc pas trop tard pour s’équiper pour l’hiver.