Salariée aidanteIllustrationIstock
Les salariés qui jouent à la fois le rôle d'aidant d'un membre de leur famille sont devenus essentiels dans notre société qui vieillit. Aussi, pour que les pertes financières que cela engendre soient contenues, un coup de pouce leur a été accordé depuis le 1er janvier.
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Avec le vieillissement de la population, l'hôpital, les résidences seniors et même les EHPAD ne suffisent plus à accueillir toutes les personnes âgées. C'est pour cette raison, comme nous vous le rappelions il y a peu, que le statut "d'aidant", ou "proche aidant" a été créé (pour les personnes touchées par un handicap également). Les professionnels du secteur réclament que les dispositifs se multiplient pour développer les moyens nécessaires à ce nouveau besoin. Nous les avions rencontrés au mois d'octobre 2024

Soulager le système de santé est de plus une priorité des différents gouvernements depuis la crise du COVID. Aussi, on ne peut qu'être satisfait de cette mesure mise en place depuis le 1 er janvier : l’allocation journalière de proche aidant (Ajpa) évolue, et dans le bon sens, nous apprend Capital.

Aidants : l'indemnité journalière n'est plus limitée à 3 mois

L'Ajpa permet, quand on est salarié et que l'on doit s'occuper d'un proche en perte d'autonomie, de prendre un congé indemnisé pour ne pas trop perdre en revenus. Mais, rappelle le magazine, et cela paraît incroyable, cette indemnisation était jusqu'ici limitée à 3 mois sur... l'ensemble d'une carrière ! Impossible d'aider ses deux parents à deux périodes différentes par exemple, sans avoir à demander un congé sans solde, et se retrouver en grande difficulté financière. 

Au maximum donc, un aidant pouvait toucher une allocation de 65,80 euros sur 66 jours, soit un total de 4 342,80 euros. Ou 1 447,60 euros mensuels sur 3 mois. 

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Aidants : l'indemnisation étendue à 12 mois maximum

Douze mois, ça n'est pas énorme mais cela change quand même la donne. Interrogé par Capital, le  juriste en droit social Guillaume Gaudiot détaille : "Désormais, chaque situation d’aidance ouvre droit à une nouvelle période d’indemnisation de trois mois maximum, dans une limite totale de 12 mois sur l’ensemble de la carrière." 

Nos confrères expliquent qu'il est aujourd'hui possible de cumuler deux périodes d'aidance par exemple : celle dédiée à un parent en perte d'autonomie, puis, quelques années plus tard, d'un second. Chaque congé pris sera indemnisé par la CAF ou la MSA. 

Vous vous "pensez" aidant ? Il est urgent de se renseigner 

Le cas de figure que nous venons de présenter permet ainsi de consacrer six mois à un parent, six mois à un autre, sans perte financière catastrophique. En revanche, le montant de l'allocation reste le même, 65,80 euros par jour, le revenu mensuel également, 1 447,60 euros. Mais sur une plus longue durée, donc.

Rappelons que 20 % des salariés sont aidants sans savoir ce à quoi ils peuvent prétendre. Sur plus de 5 millions de personnes qui pourraient bénéficier de l'Ajpa, elles n'étaient que 13 000 à la demander en 2023. Il est urgent que cette situation change. Si vous connaissez un aidant en difficulté, partagez-lui cet article !