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Sept mois après la fermeture du site controversé Coco.gg, son fondateur, Isaac Steidl, 44 ans, administrateur du site de rencontres, est entendu depuis le 7 janvier par les gendarmes de l’Unité nationale cyber.
Ce quadragénaire de nationalité italienne est "entendu en garde à vue dans une enquête de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, sous la direction d’un juge d’instruction, qui appréciera les suites à donner", a ajouté le parquet, rappelant que "cette plateforme avait été utilisée pour la commission de nombreuses infractions, notamment celles jugées dans l’affaire dite Pelicot".
Une plateforme liée à 23 000 procédures judiciaires
Fermé depuis juin 2024, Coco.gg était décrit par les autorités comme un “facilitateur de commission de diverses infractions”. La procureure de la République, Laure Beccuau, avait annoncé que la plateforme était directement liée à 23 000 procédures judiciaires ouvertes entre 2021 et 2024. Ces infractions incluaient, entre autres, des actes de pédocriminalité, de proxénétisme et des guet-apens homophobes, allant parfois jusqu’à l’homicide.
Des infractions sordides orchestrées en ligne
Le site Coco.gg s’est retrouvé au cœur de plusieurs affaires, dont le meurtre de Philippe, 22 ans, à Grande-Synthe, en avril 2024. Attiré par une rencontre virtuelle, le jeune homme a été roué de coups par trois individus avant de succomber à ses blessures.
Dominique Pelicot, figure centrale d’un procès très médiatisé, avait utilisé le site pour recruter des hommes et les inviter à violer Gisèle Pelicot, droguée à son insu et inconsciente lors des viols. L’absence d’Isaac Steidl sur le banc des accusés lors de ce procès avait suscité une vive indignation.
Une garde à vue sous haute surveillance
Selon des informations du Parisien, confirmées par le parquet, Isaac Steidl a cette fois répondu à une convocation judiciaire. Sa garde à vue pourrait durer jusqu’à 96 heures, le temps pour les enquêteurs d’approfondir son rôle dans l’administration du site et son éventuelle responsabilité pénale. Déjà interrogé en Bulgarie lors d’une première enquête, le fondateur de Coco.gg n’avait jusqu’ici pas été mis en examen.
La fermeture de la plateforme en juin 2024 avait marqué un tournant dans la lutte contre les dérives numériques. Qualifiée de “plaque tournante de la criminalité” par les enquêteurs, Coco.gg avait longtemps échappé aux sanctions grâce à son hébergement à l’étranger et son organisation bien ficelée.