De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Attendez-vous à perdre des milliers d'euros. Le coronavirus Covid-19, qui frappe la France depuis déjà plusieurs mois, risque de peser sur l'économie – et donc sur vos finances – pendant des années alerte Capital. C'est la conséquence mécanique des dépenses engagées par le chef de l’État et son équipe gouvernementale d'alors afin de soutenir l'activité et la consommation des ménages, explique le magazine de référence en économie.Hélas, parce que les caisses de l’État ne sont pas sans fond, le pouvoir a du réfléchir au financement d'un tel effort. De toutes les solutions qu'il lui était possible de choisir – une large majorité des Françaises et des Français se sont exprimés en faveur d'une plus large contribution des plus aisés, note Ouest-France –, le gouvernement a tranché en faveur de la prolongation de la CRDS.
La CRDS, ou contribution au remboursement de la dette sociale, est un prélèvement qui grève chaque mois les ressources de tous les travailleurs hexagonaux, explique Capital. Comme la contribution sociale généralisée (CSG), elle est "prélevée sur les revenus d'activité (notamment les salaires) et de remplacement", précise le site du service public. Pour rappel, les revenus de remplacement correspondent à toutes les indemnités perçues en lieu et place du salaire (chômage, arrêt maladie, etc). L'une comme l'autre "s'appliquent également aux revenus du patrimoine et du capital, avec cependant quelques exceptions".
Pourquoi allez-vous payer plus cher que prévu ?
C'est cette taxe-là qui devrait désormais vous coûter plus cher, indique Capital. Non pas parce que son montant sera augmenté, mais bien parce que, en pratique, il faudra la payer autrement plus longtemps que prévu.
Dans le détail, chaque travailleur et chaque travailleuse y consacre 0,5% de son salaire par mois. L'argent récupéré est immédiatement fléché vers la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), laquelle devait être intégralement remboursée en 2024. Ce ne sera finalement pas le cas.
CRDS : combien va vous coûter le report ?
En pratique, il faudra payer la CRDS au moins jusqu'en 2033. C'est à dire, a minima, neuf ans de plus d'impôt, explique Capital, qui blâme la "dette 'dite Covid'", dont le montant total est estimé à 150 milliards d'euros.
Forcément, résume le mensuel spécialisé en économie, une telle prolongation ne pourra pas être sans impact pour les salariés. Le magazine a d'ailleurs fait le calcul, en se basant sur trois profils type. Pour un employé dont les revenus sont proches du Smic, la perte, sur 9 ans, se chiffre presque en millier d'euros. Il faudra tabler avec au moins 990,36 euros.
A l'inverse, pour un travailleur percevant 3 500 euros brut par mois, comptez sur a minima 1 875,96 euros de manque à gagner. Enfin, si vous percevez un salaire de 15 000 euros brut, vous pouvez faire une croix sur quelques 7 998,48 euros... Dans le meilleur des cas.
Et s'il fallait payer jusqu'en 2042 ?
Si les députés ont déjà acté la prolongation jusqu'en 2033, il est possible pourtant que la CRDS persiste après cette date fatidique. Et Capital d'évoquer 2042 comme potentielle fin de la contribution au remboursement de la dette sociale.
Dans ce cas, les pertes sont évidemment plus importantes, quelque soit le scénario retenu. Un salarié qui ne touche pas plus que le Smic serait amputé de 1 980,72 euros, tandis que le travailleur dont le salaire s'établit à 3 500 euros brut y perdrait 3 751,92 euros. Enfin, pour des émoluments de 15 000 euros brut, le manque à gagner s'élève à 15 996,96 euros. Toujours dans le cas où les revenus ne bougent pas : plus ils augmentent au cours de la carrière, plus la ponction est importante.