La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
Les Françaises et les Français s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat. Quoi de plus normal, après tout : l’inflation grimpe de mois en mois et vient ronger l’essentiel de leurs économies. Les épargnants, tout particulièrement, ont de quoi s’inquiéter puisque le phénomène s’attaque à la rentabilité de leurs produits. Est-ce à dire qu’il ne faut plus alimenter son livret réglementé ? La question se pose. Une autre qu’il convient aussi de soulever, de façon peut-être plus globale, c’est celle de l’effort à fournir en temps normal. Économiser 50 euros par mois, par exemple, cela vaut-il vraiment le coup ? Est-on contraint de mettre de côté des sommes importantes pour se constituer un pécule digne de ce nom ? Pas nécessairement.
“En matière d’épargne, l’effort récurrent compte nettement plus que l’effort exceptionnel. Dès lors, il vaut toujours mieux mettre de côté de petites sommes plutôt que de ne rien mettre du tout ou de le faire de façon irrégulière. Placer beaucoup d’argent sans jamais poursuivre la dynamique n’a que peu d’impact”, explique d’entrée de jeu l’économiste Philippe Crevel, qui dirige le Cercle de l’Epargne et n’hésite pas à parler d’une “stratégie au long court”. “Mettre 50 euros de côté tous les mois, cela veut dire économiser jusqu’à 600 euros par an. En comptant les intérêts capitalisés, un épargnant pourrait donc toucher entre 8 000 et 10 000 euros sur l’année. Ce n’est pas de quoi en vivre, certes, mais c’est déjà un bon matelas qui pourrait se montrer fort utile le moment venu”, ajoute-t-il.
Où placer 50 euros chaque mois : les bonnes questions à se poser
Avant de commencer à mettre de l’argent de côté, cependant, il est important de se poser les bonnes questions. Ce sont elles qui permettront d’identifier le ou les placements à choisir, comme le rappelle le site spécialisé Capitaine Epargne. Il faut donc s’interroger sur :
- Son objectif : selon la raison qui pousse l’épargnant à placer de l’argent de côté (précaution, loisir, succession, etc), le bon placement diffère.
- La durée retenue et la liquidité : tous les produits d’épargne ne permettent pas de récupérer l’argent placé à la même vitesse. C’est à prendre en compte. De même, certains placements sont rentables plus vite que d’autres où se gèrent sur des durées différentes.
- La fiscalité : les impôts qu’il faudra payer sur l’argent placé et sur sa récupération peuvent entraver tout ou partie de sa rentabilité.
- La rentabilité : le risque associé au produit choisi contribue à de meilleurs taux de rendement… mais augmente la possibilité de perdre sa mise.
Où placer 50 euros chaque mois : trouver le bon produit
“Il est toujours utile de dégager de l’épargne de précaution, laquelle peut aussi rejoindre l’épargne retraite. C’est l’occasion de se protéger contre d’éventuels problèmes de santé, de dépendance, de logement… où tout simplement contre la perte de revenus après la cessation d’activité”, souligne Philippe Crevel pour qui se fixer des objectifs trimestriels ou annuels peut beaucoup aider les plus irréguliers.
“Les épargnants dont les revenus sont trop faibles pour être soumis à l'impôt, c’est-à-dire ceux dont le revenu fiscal de référence (RFR) est inférieur à 20 000 euros à l’année, ont tout intérêt à choisir le Livret d’épargne populaire (LEP). Son taux est globalement calé sur l’inflation, ce qui en fait un produit nettement plus rémunérateur que le Livret A ou le Livret de développement durable et solidaire (LDDS). Du reste, celles et ceux qui ne peuvent pas y prétendre où qui ont déjà atteint le plafond peuvent aussi opter pour un Livret A. Mieux vaut un peu de rémunération plutôt que pas du tout”, poursuit l’expert.
“L’assurance-vie est un placement intéressant quel que soit son niveau de revenu”, note encore l’économiste qui y voit une alternative souple au PER, peu pertinent pour les moins fortunés. “Une bonne partie de son attractivité provient de ses capacités de défiscalisation”, juge-t-il.
Où placer 50 euros par mois : ne pas s’interdire les placements plus audacieux
Ce n’est pas parce que l’on touche peu qu’il faut s’interdire d’épargner avec ambition, estime Philippe Crevel, pour qui il faut aussi penser à des produits plus risqués. “Le plan d'épargne en actions (PEA) peut être intéressant dès lors que l’on peut mettre en 400 et 500 euros dessus. Il faut donc attendre d’avoir constitué un petit pécule avant de l’ouvrir mais c’est une bonne idée de diversification de ses économies”, soutient-il.
Et lui de rappeler qu’il s’agit aussi de gagner du temps : “Il faut oser ne pas être timoré et garder en tête que l’assurance-vie ou le PEA mettent du temps avant d’être rentables. Avant 5 ans, il n’est pas possible de profiter de la fiscalité avantageuse du PEA, par exemple”. Aussi, précise l’expert, il faut parfois souscrire un produit pour “laisser tourner le compteur et gagner du temps”. A bon entendeur.