Violence en école maternelle : une enseignante frappe une de ses élèves en classeIstock
Les parents d'une fillette de trois ans ont déposé une plainte contre une enseignante de l'école maternelle, située dans le 15ᵉ arrondissement de Paris, après qu'une vidéo a montré la professeure frappant violemment l'enfant.

La scène a été filmée le 3 septembre par la mère d'une élève présente dans la classe. La vidéo a été révélée lorsque Me Vanessa Edberg, l’avocate des parents, a publié la vidéo sur X (ex-Twitter) le 5 septembre. Les images montrent l’institutrice frappant l’enfant au dos avec force, puis lui aspergeant un liquide non identifié sur le visage. "Ce n’est pas une fessée. Elle l’a frappée au niveau du dos", a précisé Me Edberg au Parisien.

"J'entends ses pleurs raisonner"

Les parents de l'enfant sont profondément affectés par cet incident."Nous sommes tous extrêmement traumatisés. Je n'arrive plus à dormir À chaque fois que je ferme les yeux, j’entends ses pleurs résonner", a déclaré le père au quotidien national. La fillette, qui venait de faire sa première rentrée scolaire, est désormais sous le choc et refuse de sortir de la maison.

Des réactions et mesures immédiates

Suite à la diffusion de la vidéo, l ’enseignante a été immédiatement remplacée dans sa classe et convoquée par le rectorat de Paris, indique nos confrères. La direction de l’éducation nationale a condamné ces actes et demandé une procédure disciplinaire. Nicole Belloubet, la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, a exprimé son choc et son indignation, demandant une suspension immédiate de l'enseignante sur X (ex-Twitter).

L’avocate des parents a affirmé à l'AFP avoir déposé une plainte au commissariat des Hauts-de-Seine. Elle a dénoncé des violences aggravées, précisant que les faits se sont déroulés dans un établissement scolaire et ont été commis sur une personne vulnérable par une professionnelle en mission de service public. Selon Me Vanessa Edberg, la fillette de trois ans "avait déjà reçu des coups les jours précédents, qu'elle avait signalé à sa maman".

Le rectorat a confirmé auprès du Parisien que l’enseignante avait reconnu les faits et présenté ses excuses à la famille. Une réunion avec la communauté éducative a été organisée par l’inspectrice de circonscription pour discuter de l’incident.