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Presque un an après la disparition de Lina, l'enquête s'est accélérée brutalement après la découverte de l'ADN de l'adolescente dans un véhicule. Le conducteur et principal suspect, Samuel Gonin, s'est suicidé. Depuis, les témoignages affluent sur son profil inquiétant.
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Lina est introuvable depuis le 23 septembre dernier. Sa famille s’apprête à vivre le triste anniversaire de sa disparition. L’enquête a pris un tournant après la découverte de son profil génétique dans un véhicule volé, qui se trouvait non loin du lieu de sa disparition, dans le sud de la France, le 26 juillet dernier.

“Une avancée majeure” dans cette enquête selon la procureur de la République de Strasbourg, Yolande Renzi. “Les analyses des prélèvements effectués dans ce véhicule viennent de mettre en évidence le profil de cette dernière”, a-t-elle indiqué, ajoutant que ces éléments “devraient permettre de localiser Lina”.

Le principal suspect s'est donné la mort

Malheureusement, l’enquête s’est rapidement compliquée. Le conducteur et principal suspect, Samuel Gonin, s’est pendu le 10 juillet dernier, dans son appartement situé dans le quartier des Prés-de-Vaux, à Besançon (Doubs).

Le père de famille a laissé une lettre à ses enfants avant de mourir. “J’ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite. Je souffre trop, c’est mieux ainsi”, écrit-il dans ces derniers mots. 

Un suicide qui jette un véritable flou dans l’enquête puisqu’il s’est donné la mort avant d’avoir pu être interrogé par les enquêteurs. Aucun indice n'a été laissé par le suspect sur l’endroit où se trouve Lina ou sur ce qui a pu lui arriver.

Le profil troublant de Samuel Gonin

Le comportement de Samuel Gonin, observé les jours suivant la disparition de Lina, soulève des questions. Selon le quotidien L’Est Républicain, un restaurateur se souvient de l’avoir vu seul au bar, consommant des verres et abordant des groupes de femmes de manière insistante

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"Il se trouvait seul au bar et consommait des verres. Je le connaissais, il était déjà venu par le passé et n'avait jamais posé aucun problème. Au cours de la soirée, je l'ai vu s'approcher des tables et proposer des verres à des groupes de femmes. J'ai immédiatement ressenti une gêne chez mes clientes", rapporte-t-il. Le père de famille ne s’est pas arrêté là, il s’est montré encore plus lourd avec ses femmes. "Il continuait de harceler ces femmes. Je suis venu le voir, je l'ai pris par l'épaule et je lui ai demandé de sortir", confie le restaurateur.

“Un vrai zombie”

Depuis son suicide, les témoignages du voisinage affluent. "On l'a revu en début d'année. Il avait l'air d'avoir des soucis ou des problèmes. On ne savait pas trop quoi. Il ne nous disait plus bonjour. Et il arrivait souvent à vélo et je crois qu'il n'avait plus de permis. On a dû lui retirer. Je m'en suis douté avec cette voiture qui ne bougeait jamais", indique un dénommé Bébert, dans les colonnes de France Bleu. 

Un autre habitant déclare : "Il était avenant, et puis, petit à petit, c'est devenu un vrai zombie".

Selon L'Est Républicain, en juin dernier, le père de famille, convoqué par la police de Besançon pour deux vols aggravés en août 2023, aurait demandé, en pleurs, de venir le “chercher”. Samuel Gonin aurait été interné à plusieurs reprises avant son décès, il avait déjà tenté de se suicider par le passé.