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- 1 - Le jour de la découverte du crâne
- 2 - Un chemin qu’elle n’a pas emprunté depuis “un mois, un mois et demi”
- 3 - "Il est blanc, tout propre. Il n'y a que les dents du haut"
- 4 - “Je l’ai ramassé”
- 5 - "Tout le voyage, je porte la chose à bout de bras"
- 6 - Un interrogatoire de presque 10 heures
- 7 - Le domicile de la sexagénaire perquisitionné
Le 30 mars dernier, l’une des plus mystérieuses affaires de disparition prend un tournant. Le crâne du petit Emile Soleil, âgé de deux ans et demi, a été retrouvé par une promeneuse dans le Haut Vernet. Cette dernière, qui a pour habitude de parcourir le village à pied, n’a pas de moyens de communication sur elle. La promeneuse a donc décidé de ranger le crâne dans un sac plastique avant de se rendre à son domicile et appeler la gendarmerie.
Ce mercredi 10 mars, soit une dizaine de jours après la découverte du corps, Manon (prénom modifié) s’est confiée sur cette journée macabre dans les colonnes de BFMTV. Cette randonneuse, d’une soixantaine d’années, connaît la ville comme sa poche. Elle est habituée à faire de longues promenades dans le village.
Le jour de la découverte du crâne
Le samedi 30 mars 2024, la retraitée a “un peu la flemme”, comme elle l’indique à BFMTV. "C'était un temps à rester sous la couette, avec beaucoup de vent", confie-t-elle. Après une bonne dose de motivation, elle enfile ses chaussures et son pantalon de randonnée. Elle prépare même à manger pour aller pique-niquer seule, après sa promenade. Cette "érudite moderne", comme elle aime se décrire, n’a ni portable, ni montre sur elle.
Un chemin qu’elle n’a pas emprunté depuis “un mois, un mois et demi”
Habituée aux longues promenades, la retraitée change régulièrement d’itinéraire. Ce jour-là, elle décide d’emprunter une route “fréquenté, surtout en été”. "Ce chemin, ça fait longtemps que je ne l'avais pas pris". "Je ne sais plus, depuis un mois, un mois et demi", raconte la sexagénaire. Un chemin “plat mais parallèle à une pente avec les hauteurs sur sa gauche”, précise BFMTV. "Une pente avec un bon dénivelé qui vient du Haut-Vernet m'expliqueront plus tard les gendarmes", confie-t-elle.
"Il est blanc, tout propre. Il n'y a que les dents du haut"
Après de longues heures de marche, la randonneuse reconnaît un crâne “en plein milieu“ sur sa route. Un élément qu’elle préfère appeler “la chose”. En effet, "le mot crâne” lui “renvoie l'image", du corps d'Emile.
"Il est blanc, tout propre. Il n'y a que les dents du haut [...] "Je savais que c'était lui", confie-t-elle.
Après cette découverte macabre, la promeneuse est submergée par l’émotion. Entre la panique, la peur, la tristesse… La retraitée, seule au moment de la découverte du corps, perd ses moyens. D’autant plus qu’elle n’a pas de portable sur elle pour prévenir les autorités compétentes.
“Je l’ai ramassé”
Par peur que le crâne disparaisse, elle décide de le mettre en sécurité. "J'aurais pu le laisser mais après, le temps d'y retourner, il n'aurait plus été là", explique-t-elle à BFMTV. "C'est pour ça que je l'ai ramassé, je sais que les jours de temps comme ça, si on attend, la montagne n'est plus la même", explique-t-elle.
Coup de chance, la promeneuse retrouve deux sacs plastiques dans son matériel de randonnée. “Elle dit que c'est sa stratégie pour garder ses pieds au sec quand elle traverse des flaques ou de la neige. Elle enfile le sac en plastique comme une chaussette. Elle en a deux, qu'elle n'a pas encore utilisés ce jour-là”, précise BFMTV.
En maniant soigneusement le crâne avec les sacs plastiques, elle réussit à le mettre à l'intérieur d’un sac. Malgré la plus grande précaution, elle ne sait pas si son ADN a pu se retrouver à l’intérieur des sacs plastiques.
"Tout le voyage, je porte la chose à bout de bras"
Après avoir mis le crâne en sécurité, elle décide de choisir un repère afin de l’indiquer aux gendarmes. Elle se fie alors à un sapin écroulé sur le côté, qui lui servira de repère. Elle se dépêche ensuite de ramener “la chose” à son domicile.
"Je cours, je veux me presser". "Je me dis “vite vite vite, il faut que je ramène la chose et les gendarmes vont trouver le coupable (...) l'enquête va enfin avancer", explique-t-elle. "Tout le voyage, je porte la chose à bout de bras" car "sentir la forme toucher mon corps me terrifie", confie-t-elle.
Un interrogatoire de presque 10 heures
Arrivée à son domicile, elle décide de laisser le crâne à l’extérieur sur la terrasse. "Le rentrer dans la maison, c'est inconcevable", confie-t-elle. Elle avertit ensuite les gendarmes depuis son domicile sur les coups de 14 heures.
"Je leur dis: “Je suis au (son adresse) et j'ai trouvé un crâne” et les gendarmes me répondent "on arrive, on vous rappelle, restez où vous êtes'", se souvient-elle. Le temps que la patrouille arrive, le crâne n’a pas bougé de sa place, il est toujours sur la terrasse. Manon décide de se faire un café pour se remettre de ses émotions.
A peine la machine lancée, les gendarmes sont déjà là. Ils mesurent le crâne retrouvé et emmènent la sexagénaire à la gendarmerie pour un interrogatoire qui dure 9 heures au total.
La promeneuse prend le soin d’expliquer son trajet avec le plus de détails possibles, en indiquant l'endroit précis de la découverte du crâne. Un lieu fermé immédiatement par les gendarmes. La retraité finit par rentrer à son domicile sur les coups de minuit après une audition qui “se passe bien”.
Le domicile de la sexagénaire perquisitionné
Le lendemain, la patrouille débarque au domicile de la retraitée. “Je ne m'y attendais pas, perquisition!", confie-t-elle. Les enquêteurs récupèrent ses affaires électroniques, qu’ils lui rendront finalement une semaine plus tard. Depuis, la retraitée “épuisée mentalement et physiquement” n’est pas retournée se promener. Elle confie encore avoir du mal à “digérer” ce qu’il s’est passé.
Très croyante, Manon s’en remet désormais à Dieu. Ses pensées vont aux proches d’Emile, notamment aux parents, Colomban et Marie et sa petite-soeur, Alaïs, qui gardaient l’espoir de le retrouver vivant.