Meurtre d’Iris : le profil du tueur IllustrationIstock
L'enquête pour le meurtre d'Iris Coëtmen, assassinée en mai 2023, progresse. De nouvelles informations sur le tueur ont été recoupées ces derniers jours : il pourrait avoir commis d'autres crimes sur le même mode opératoire. Explications.
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Disparue à Lorient (Morbihan), dans la nuit du 26 au 27 mai 2023, Iris Coëtmen, 23 ans, avait été retrouvée sans vie le lendemain dans une rivière 6 km plus loin. Plusieurs preuves, dont des traces ADN et un enregistrement vidéosurveillance, ont permis de remonter jusqu’au coupable présumé : Christophe R., 49 ans. Mis en examen vendredi 9 juin 2023 pour "enlèvement, homicide volontaire accompagné ou précédé de viol", l’homme pourrait être coupable d’autres crimes. Les enquêteurs travaillent sur l’hypothèse d’un agresseur sexuel en série.

Meurtre d’Iris : Christophe R. semblait "rangé"

"On peut se poser beaucoup de questions" sur Christophe R., déclare lors d’une conférence de presse le commissaire principal de la police judiciaire de Rennes (Ille-et-Vilaine), ce lundi 12 juin, devant nos confères du Parisien. Connu de la justice, il était marié, père d’un enfant et semblait inséré depuis sa sortie de prison en 2018.

Christophe R. suivait à la lettre son contrôle socio-judiciaire. De plus, les psys qui l’avaient rencontré mi-mai ne relevaient "aucun élément quant à un éventuel risque de récidive", renchérit le procureur de la République, Stéphane Kellenberger, lors de la conférence de presse. Selon Le Parisien, Christophe R. semblait au-dessus de tout soupçon pour ses proches, bien qu’ayant une tendance à la kleptomanie, notamment de sous-vêtements. "J’espère qu’ils se sont trompés de suspect, il n’est pas cette personne", confie son frère à nos confrères.

Pourtant, Christophe R. avait déjà été inculpé dans une affaire de viol, commis onze ans plus tôt à Lorient. "À l’époque du viol, c’était déjà impossible pour moi qu’il ait pu faire une chose pareille…" Or, les enquêteurs ont pu faire rapprochement entre les deux affaires criminelles : un même mode opératoire semble avoir été employé.

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Meurtre d’Iris : un mode opératoire répété

L’enlèvement et le viol d’Iris Coëtmen cette nuit de mai ont pu être reconstitué par les enquêteurs. Sur des images de vidéosurveillance, la jeune femme est vue à 4h25 en compagnie de son beau-frère avec qui elle a passé la soirée dans un bar. "Visiblement ivre", elle est assise sur un muret devant la sous-préfecture. Une fois la jeune femme seule, un homme "s’approche et la charge littéralement sur son épaule avant de sortir du champ", rapporte Le Parisien. Puis, le fourgon blanc de Christophe R. apparait sur les enregistrements. Iris Coëtmen est ensuite retrouvée sans vie dans une rivière, son cou présentant des marques de strangulation.

Or, en 2012, Christophe R. avait été inculpé pour viol alors qu’il avait saisi une jeune femme avec une cordelette et qu’il l’avait trainée dans des jardinets à Lorient. Elle était parvenue à mettre en fuite son agresseur en prétendant être porteuse du sida. Les similarités entre les deux affaires ont immédiatement interpellé les enquêteurs qui cherchent à démontrer que Christophe R. pourrait être un agresseur sexuel en série et avoir fait d’autres victimes.

Meurtre d’Iris : d’autres victimes potentielles ?

Au regard de son passé judiciaire et de son mode opératoire, la police judiciaire de Rennes émet l’hypothèse d’autres crimes commis par Christophe R. Les enquêteurs souhaitent retracer son parcours depuis sa sortie de prison en 2018. Aurait-il récidivé auparavant ? Pour s’en assurer, les autorités vont recouper "avec des victimes déjà recensées ou d’autres qui ne le sont pas probablement pas encore", rapporte Le Parisien. En 2012 déjà, alors qu’il avait été inculpé pour viol, il était suspecté d’en avoir commis un autre. A l’époque, rien ne permettait de le mettre formellement en cause.