De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un grand-père a été condamné à 12 ans de prison ce lundi 23 septembre à Bourg-en-Bresse après avoir été reconnu coupable d'inceste sur trois de ses petites-filles. Cette affaire aurait pu ne jamais être découverte, mais une simple boîte aux lettres installée dans une école a permis à l'une des victimes de briser le silence.
Une dénonciation grâce une boîte aux lettres
En juin 2022, Lily, alors âgée de 10 ans, a décidé de briser le silence en glissant un mot dans une boîte aux lettres de l'association "Papillons" installée dans son école primaire à Vonnas, dans l’Ain : "Il me touche la partie du bas et la partie du haut et aussi il métait sa partie du bas dans ma parti du bas et moi j’ai essayé de m'enlever mais il voulait pas (sic)", avait écrit la fillette sur ce papier, rapporte 20 Minutes. Ses mots, simples mais explicites, ont immédiatement alerté les lanceurs d'alerte, qui ont fait un signalement aux autorités.
Ce mot glaçant a permis de déclencher une enquête. Le grand-père de 73 ans, qui gardait régulièrement ses petites-filles, a d’abord nié les faits de viol, mais a reconnu certains attouchements. Cependant, la justice l’a reconnu coupable à la fois de viol et d’agressions sexuelles sur cette petite-fille et deux autres cousines.
La famille de la victime s'est montrée satisfaite du verdict. "Au-delà de la peine, ce qui a vraiment compté, c'est d'entendre le président de la cour criminelle affirmer à ma fille qu'il la croyait. C'était immense. C'est la plus grande récompense", a déclaré sa mère auprès de France 3.
Les boîtes "Papillons" : un soutien précieux pour les victimes
L’association "Les Papillons", fondée pour aider les enfants à dénoncer les violences dont ils sont victimes, a joué un rôle essentiel dans cette affaire. Avec déjà 350 boîtes aux lettres installées dans les écoles, du primaire au lycée, leur objectif est de donner une voix à ceux et celles qui n’osent pas parler.
Son président, Laurent Boyet, a expliqué à l'AFP que ce procès est "la preuve que les enfants attendent qu’on leur tende la main". En offrant un espace où ils peuvent s’exprimer en toute sécurité, l'association permet à de nombreux enfants de dénoncer les abus subis.