De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Traqué par des centaines de policiers en France, recherché par Interpol… Mohamed Amra, le détenu qui se trouvait dans le fourgon pénitentiaire attaqué mardi 14 mai par des assaillants devant le péage d’Incarville dans l’Eure, était-il prévenu de l’attaque qui se préparait ?Interrogé sur BFMTV, l’un de ses avocats, Hugues Vigier, s’est dit “abasourdi” par cet assaut qui a provoqué la mort de deux agents et blessé trois autres. “J ’ai peine à imaginer que ce garçon peut-être impliqué”, a-t-il déclaré, avant de revenir sur les raisons du déplacement de son client au cours de la matinée du 14 mai.
Un précédent deux jours plus tôt
Détenu à la maison d’arrêt d’Evreux, dans l’Eure, il s’était rendu à Rouen pour une audition d’environ une heure sur une procédure d’instruction avec une autre avocate, collaboratrice de Me Vigier.
Deux jours auparavant, le dimanche 12 mai, il avait tenté de s cier des barreaux de sa cellule, a confirmé l’avocat. Interrogé sur l’implication de l’intéressé dans la préparation de cette attaque, son conseiller a répondu qu’en tant que défenseur il “aimerait imaginer qu’il n’est pas impliqué, qu’il n’est pas le commanditaire, qu’il n’est pas le co-organisateur. Cela ne changera rien au drame, mais quand vous assistez quelqu’un vous n’avez pas envie d’imaginer qu’il soit impliqué dans une pareille violence, aveugle, dramatique, folle, inexcusable”.
Il a par ailleurs évoqué son expérience de cas d’évasion dans lesquels les personnes concernées n’étaient elles-mêmes pas prévenues de l’opération afin d’éviter toute suspicion de nature à la faire échouer.
Autre chose qu’une “libération” ?
“Et puis, il y a une autre possibilité, c’est que l’on soit venu le chercher non pas pour le libérer mais pour l’avoir à disposition et pour lui faire payer ce que l’on suppose qu’il aurait lui-même commis” a enfin suggéré l’avocat.
Un spécialiste du grand banditisme, interrogé par France 3 régions, indique avoir visonnié les images de l’assaut du fourgon avec des “grands voyous”. L’attitude de Mohamed Amra accréditerait l’hypothèse avancée par l’avocat d’un commando “venu chercher” le détenu pour d’autres raisons qu’une libération consentie, voir commanditée par le principal intéressé.