Le rachat de trimestre est une option pertinente pour un grand nombre de Français. C'est souvent l'occasion de s'éviter un malus à la retraite, ou de profiter du taux plein. Mais comment faire pour en arriver là ?
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Avez-vous déjà envisagé le rachat de trimestres de cotisation ? C’est un outil puissant, quoique souvent onéreux, mis à disposition des travailleuses et des travailleurs qui craignent de ne pas avoir officié suffisamment longtemps pour prétendre au taux plein. Et qui, pour une raison ou pour une autre, n’entendent pas pousser davantage. Naturellement, d’autres utilisations du rachat de trimestre peuvent s’envisager. D’aucuns pourraient aussi l’employer pour gonfler le montant de leur pension et, pourquoi pas, profiter d’une potentielle majoration.

Dans les faits, rappelle le site spécialisé La Retraite en Clair, il est possible de racheter les trimestres d’étude ainsi que ceux associés à des années incomplètes - c’est-à-dire celles qui n’ont pas permis la validation de quatre trimestres au total. L’opération est d’autant plus coûteuse que l’on s’y prend généralement tard, puisqu’il est difficile de savoir si elle sera pertinente en début de carrière (une éventuelle réforme des retraites est susceptible de rendre tout l’intérêt de la transaction caduc).

Combien ça coûte un trimestre de retraite en 2022

Certains trimestres, cependant, font l’objet de tarifs spéciaux, comme cela peut-être le cas de ceux liés aux études, s’ils sont ré-acquis rapidement après la fin de la scolarité. Rappel (non exhaustif) des prix à attendre en 2022.

A compter de 50 ans, un individu seul percevant moins de 30 852 euros à l’année devra payer 2 672 euros s’il espère racheter au moins un trimestre de cotisation. En revanche, s’il touche entre 30 852 et 41 136 euros, il lui faudra alors payer 9,62% de ses revenus pour y prétendre. Passés 41 136 euros, le montant grimpe à 3 563 euros. Plus tard, à 60 ans, les paliers demeurent les mêmes. Les sommes à régler, elles, changent : 3 275 euros pour les actifs plus fragiles, 11,79% du revenu global pour ceux qui s’en sortent davantage et 4 367 euros pour les plus solides. Enfin, à 62 ans - l’année la plus chère, le prix commençant à décroître ensuite - il faudra compter sur 3 383 euros, 12,18% du revenu connu et 4 510 euros. A bon entendeur !

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Retraite : comment faire pour racheter un trimestre ?

Si essentielle puisse-t-elle s’avérer, l’opération de rachat d’un trimestre de cotisation - laquelle peut s’étendre à un stage d’étude - n’a rien de très complexe. Cette fois, il ne sera pas nécessaire d’engager de longues démarches, informe l’Assurance Retraite sur son site officiel

Il suffit en effet de télécharger le formulaire suivant, aussi accessible depuis le site du service public en cliquant sur ce lien, et de le remplir. Il faudra alors le retourner par courrier à la bonne caisse régionale (Caisse nationale d’assurance vieillesse, Carsat, etc). Dans l’essentiel des cas, il s’agit de celle indiquée selon votre lieu de résidence, peut-on encore lire sur la plateforme institutionnelle.

Rachat de trimestres : à partir de quand faut-il s’y prendre ?

L’autre question essentielle, dès lors que l’on parle de rachat de trimestre(s) de cotisation, c’est celle du calendrier. Rachetés trop tôt, ils coûtent considérablement moins cher, mais l’opération pourrait malheureusement s’avérer inutile in fine. Trop tard, c’est l’assurance de payer beaucoup plus que de raison.

"Plus on commence tôt, moins le trimestre coûte cher. Son coût est en effet fonction de l’âge et des revenus de l’assuré qui a engagé l’opération. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut s’y prendre tôt : à ce moment-là, on manque généralement de vision sur les plans que l’on pourrait nourrir en vue de la retraite et on n’est pas à l’abri d’une éventuelle réforme. Compte tenu des aléas de carrière et des aléas juridiques, je dirais qu’il est pertinent de commencer à racheter ses trimestres vers 45 ou 50 ans, environ", tranchait l’économiste Philippe Crevel, dans nos colonnes.