De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’âge pivot pourrait-il finalement être écarté ? Deux heures avant de rencontrer les organisations syndicales et patronales au sujet de la réforme des retraites, le Premier ministre s’est confié à RTL Matin, ce mardi 7 janvier.
Alors que le mouvement social entre aujourd'hui dans sa 34e journée, Édouard Philippe s’est exprimé sur l'âge pivot, tant contesté, notamment par la CFDT, et pour laquelle le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a suggéré un malus limité dans le temps, et non à vie. "Je ne suis fermé sur aucune modalité", a-t-il avoué.
"Je suis attaché à un principe qui est que cette réforme ne soit pas irresponsable et qui ne se poserait pas la question de comment on finance des avancées. On va mettre en place un minimum contributif, c'est-à-dire la possibilité d'avoir une retraite garantie à 1 000 euros pour des gens qui ont contribué toute leur vie alors qu'aujourd'hui, pour certains elle est de 700-750 euros (...) Donc, on est prêt à faire des avancées, qui vont dans le sens de plus de solidarité, de plus de justice. Ces avancées et l'équilibre du système doivent être garanties", a indiqué Édouard Philippe.
Réforme des retraites : Edouard Philippe "ouvert sur les modalités" ?
Pour le chef du gouvernement, il est nécessaire que "chacun bouge un peu" entre exécutif et syndicats. Objectif : parvenir à un "compromis". "Sur les modalités, je suis ouvert", a insisté le Premier ministre.
"L'équilibre du système (de retraites) doit être garanti", et "je propose de le garantir par la mise en place d'un âge pivot", a-t-il répété. "Mais si les organisations syndicales et patronales s'entendent pour un meilleur système, je le prendrai", a-t-il poursuivi en assurant être "ouvert à des discussions sur beaucoup de sujets". Il assure même qu’il entend "parfois d’excellentes idées". La conférence de financement proposée par la CFDT en est une, selon lui.
En revanche, comme le rapporte Le Monde, lundi soir, lors d’une réunion du bureau exécutif de La République en marche (LRM), Edouard Philippe a de nouveau précisé qu’il était "hors de question" de renoncer au principe d’universalité.