De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le jeu des 7 différences. Tous les salariés le savent : ils ne cotisent pas seulement pour un unique régime de retraite. En plus du régime général, commun à toutes les Françaises et tous les Français, ils accumulent aussi des points de retraite complémentaire auprès de l’Agirc-Arrco. Cette seconde pension viendra compléter la première et, une fois réunies, elles constituent ce que l’on appelle communément la "retraite", rappelle le gouvernement sur le site du service public. Mais comment cela se passe-t-il pour les fonctionnaires, dont la retraite n’est généralement pas calculée de la même manière ; ainsi qu’a déjà pu le préciser Planet.
Première grosse différence : les anciens agents de la fonction publique ne dépendent pas - sauf à avoir fait un bout de chemin dans le privé avant ou après leur passage par le public - de l’Agirc-Arrco. Cet organisme ne s’occupe en effet que des anciens salariés. Or, les fonctionnaires ne perçoivent pas un salaire à proprement parler : ils touchent un traitement de base, dont le montant exact dépend d’un indice qui peut être majoré ou gelé. Il ne peut cependant pas chuter sous un plancher propre à la fonction publique et ne peut pas être inférieur au niveau du Smic, récemment rehaussé du fait de l’inflation.
Mais dans ce cas, à quoi ressemble la retraite additionnelle de la fonction publique ?
Retraite additionnelle de la fonction publique : de quoi parle-t-on au juste ?
La retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) est l’équivalent de la retraite complémentaire que perçoivent les anciens salariés. Elle est donc versée en complément de la pension de base. Deux organismes différents peuvent être chargés de sa bonne gestion : le SRE (Service des retraites de l’Etat) ou la CNRACL (Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales), dépendamment du statut de l’agent.
Retraite additionnelle de la fonction publique : ce qu’il faut savoir sur les cotisations
Comme dans le cadre de la retraite complémentaire du privé, la retraite additionnelle de la fonction publique s’acquiert via l’obtention de points. Ces derniers sont gagnés au fur et à mesure de cotisations, indique encore le site du service public.
Plusieurs types de revenus permettent d’ailleurs de cotiser au régime de la RAFP. C’est notamment le cas des primes et des indemnités quelles qu’elles soient, de tous les avantages en nature ou de "toute autre rémunération sur laquelle vous ne cotisez pas au régime des pensions civiles et militaires de retraite ou à la CNRACL".
Dans le détail, 10% de ces rémunérations sont cotisées ; réparties à parts égales entre l’administration et l’agent.
Retraite additionnelle de la fonction publique : quand y est-on éligible ?
Attention, la retraite additionnelle de la fonction publique est soumise à un certain nombre de conditions : il faut être admis à la retraite auprès du SRE ou de la CNRACL pour pouvoir légitimement la demander, mais aussi avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite ; aujourd’hui fixé à 62 ans.
Le montant exact de la retraite additionnelle dépendra bien évidemment du nombre de points accumulés auprès du régime de la RAFP. Il est possible de savoir combien de points ont d’ores et déjà été acquis en se rendant sur son compte individuel retraite (CIR), accessible depuis ce lien.