Favoriser la formation tout au long de la vieabacapress
Acquisition de nouvelles compétences, reconversion professionnelle... Le dernier rapport de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) insiste sur l'importance de se former tout au long de sa vie, notamment dans un contexte de crise. Voici pourquoi.

Pensez-vous à régulièrement vous former ? Présenté au public par M. Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), le cinquième rapport OCDE « Perspectives sur les compétences 2021 – Se former pour la vie », publié le 15 juin insiste sur le rôle fondamental de la formation à chaque étape de la vie pour lutter contre les inégalités et résister aux chocs.

Emploi et formation : un monde en évolution

Le dernier rapport de l’OCDE revient sur la crise sanitaire du Covid 19, qui a profondément transformé la société avec des conséquences lourdes sur l’économie de toute la planète. Il met en évidence quatre enjeux majeurs auxquels la plupart des pays doivent faire face :

  • la transformation numérique,
  • la mondialisation,
  • le vieillissement démographique
  • le changement climatique.

Ces défis ne peuvent se relever sans des politiques efficaces qui réclament l’activation de compétences nécessaires notamment dans le secteur de l’emploi et de l’équilibre entre l’offre et la demande. Se former pour la vie participe d’une réponse adéquate qui doit se populariser dans tous les pays. En effet, la formation de la population est une clé indispensable non seulement à l’épanouissement des individus, mais à la relance de l’économie en période de crise.

Remise à niveau, reconversion professionnelle, acquisition de nouvelles compétences... Les seniors, ayant de plus grandes difficultés à retrouver un emploi, doivent-ils davantage se tourner vers les formations ?

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La formation contre les inégalités

Lire, savoir manipuler les chiffres et disposer du désir et de l’habitude d’apprendre permettent d’améliorer ses compétences, de pouvoir s’adapter et se reconvertir. C’est pourquoi, l’accompagnement à la formation doit s’inscrire dans le long cours, ce que de nombreux pays peinent à mettre en place. Avant la pandémie, seuls quatre adultes sur dix, en moyenne, participaient à une activité de formation dans les pays de l’OCDE et à peine deux personnes sur dix disposaient d’un faible niveau de qualification, alors même qu’il s’agit du public le plus menacé par l’automatisation et qui a le plus besoin de formation. Le rapport souligne également l’inégalité entre les sexes dans l’accès aux formations, les femmes indiquant ne pas pouvoir se former en raison de leurs obligations familiales. Des situations auxquelles les pouvoirs publics doivent répondre en garantissant des formations abordables et accessibles à tous, en particulier à ceux les plus écartés de la société.

Quelles sont les préconisations faites pour faire face aux changements ?

Formation et emploi : les recommandations

Le rapport contient un certain nombre de recommandations concrètes pour développer l’apprentissage tout au long de la vie afin de s’adapter aux changements et aux crises :

  • Placer les apprenants au cœur du dispositif d’apprentissage, par une offre diversifiée de manière à répondre à des besoins différents tout en maintenant une qualité élevée.
  • Valoriser la technologie sans sous-estimer son incidence sur les inégalités qui existent en matière de compétences et sans en susciter de nouvelles
  • Mettre en place des mécanismes de coordination et créer des systèmes de gestion de la connaissance et de partage de l’information.
  • Améliorer les procédures de reconnaissance et de validation des qualifications pour une meilleure visibilité et une meilleure transférabilité des compétences acquises dans le cadre de programmes de formation des adultes.

SY