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Depuis cette fameuse journée du samedi 23 septembre 2023, la jeune fille prénommée Lina est portée disparue. Elle aurait quitté le domicile familial afin de se rendre à la gare de son village située trois kilomètres plus loin. Une fois à bord d'un train, l'adolescente devait rejoindre son petit ami Tao. Toutefois, elle n'est jamais montée dans le wagon. A ce jour, les recherches n'ont pas vraiment été concluantes malgré une journée de dimanche fortement prometteuse, comme l'expliquait Le Parisien. A l'instar de la disparition du petit Emile, de nombreuses pistes semblent avoir été explorées et les espoirs de retrouver Lina en vie s'amenuisent...
Dans l'onglet ''judiciaire'', une nouvelle page s'est ouverte avec l'ouverture d'une enquête pour ''enlèvement et séquestration non suivie d'une libération volontaire avant le septième jour''. La procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi prévient que ''ce changement de cadre procédural marque une nouvelle phase de l'enquête qui s'oriente vers des investigations de longue haleine''.
Disparition de Lina : des investigations plus longues mais plus efficaces ?
Au final, grâce à changement dans l'instruction, les magistrats ''ne vont pas être limités dans les moyens et dans le temps, cela leur permet d'aller plus loin, avec les commissions rogatoires'', note Maître Olivier Pardo, avocat pénaliste au barreau de Paris et ancien juge d'instruction. ''Si ça ne donne rien, vous faites différemment, vous faites l’enquête judiciaire plus classique à partir de témoignages, d’indices, vous essayez de faire parler des indices, le terrain'', poursuit le spécialiste. ''C’est comme ça qu’on travaille quand le ratissage ne donne rien. C’est un temps plus long."
Par ailleurs, Jean-Pierre Colombies, ancien policier de la Police judiciaire, précise pour BFMTV, que cette modification de l’enquête va pouvoir “élargir le champ des investigations, y compris à l’étranger et ce ne serait pas inutile", et confirme donc qu'''aucune piste n'est privilégiée ou écartée''.
Disparition de Lina : serait-elle partie à l'étranger ?
Ces derniers jours, un témoignage a attiré l'attention des policiers chargés de l'enquête. Il s'agit de celui d'un homme, qui affirme avoir aperçu la jeune fille à bord d'un véhicule. La voiture en question, de couleur bleue, a alimenté le travail des autorités ce dimanche 1er octobre. "Je l'ai vue passer, là, dans une voiture bleue. Elle avait l'air normale, elle n'avait pas l'air soucieuse ou quoi'', précisait l'homme pour l'émission 66 minutes sur M6.
Si jamais ces dires venaient à être confirmés ou bien jugés fiables, plusieurs hypothèses devraient être privilégiées par les enquêteurs. Lina a-t-elle pu partir en Allemagne ou bien en Suisse ? A ce stade de l'enquête, aucune piste n'est négligée, dont celle d'un potentiel passage hors des frontières de l'Hexagone.
Disparition de Lina : des propos fragiles et incertains
A l'image de nombreuses enquêtes, les différentes déclarations faites par des riverains, pouvant devenir des points clés et déterminants dans de telles affaires, sont à examiner. L'ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le général François Daoust, également impliqué dans l'enquête sur le petit Emile, décrypte ce travail méthodique et minutieux : "Dans tous les cas, ces récits sont vérifiés méthodiquement par les enquêteurs. Ces témoignages sont bien sûr pris en compte selon plusieurs critères. Si l’on a vu la jeune fille, il faudra vérifier, la datation exacte, préciser le type de voiture, Citroën ou Renault, grise ou bleue, faire des recherches sur ces véhicules, apprécier la fiabilité de la mémoire du témoin, déterminer s’il connaît ou pas l’adolescente", précise-t-il pour La Dépêche du Midi.
Pour cet expert, nos témoignages peuvent être influencés "par nos propres émotions, nos sens, ce que l’on a vu dans les médias ou entendu par ailleurs". Fragile par définition, un témoignage peut également être source de parasitage. "Le récit d’un témoin peut être transformé par des souvenirs initiaux ou des troubles cognitifs", ajoute le général François Daoust.