Disparition de Delphine Jubillar : "Le piège se refermera peut-être sur quelqu'un prochainement"AFP
INTERVIEW. Le plus grand secret demeure autour de l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar. Me Jean-Baptiste Alary, qui représente son mari, ne sait pas si les gendarmes ont spécifiquement quelqu'un "dans le viseur" mais espère une avancée, après dix semaines d'attente.
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Les proches de Delphine Jubillar ne sont toujours pas fixés. La mère de famille de 33 ans a disparu au milieu du mois de décembre et n’a plus donné signe de vie depuis dix semaines. Une éternité pour ses enfants, son mari, sa fratrie et ses amis, qui ne perdent pas espoir. Beaucoup d’entre eux se sont portés partie civile pour connaître l’avancée de l’enquête, entourée de secret depuis le tout début. Où en sont les gendarmes en charge de l’affaire ?

Affaire Jubillar : "Ca fait un moment qu'il n'y a pas eu d'évolution"

Contacté par Planet, Me Jean-Baptiste Alary, qui représente Cédric Jubillar, le mari de la disparue, nous confirme que son client n’a toujours pas été auditionné par les gendarmes et qu’il n’a donc toujours pas accès au dossier. 72 jours depuis la disparition de la mère de famille, c’est toujours l’attente qui prime pour le mari de Delphine Jubillar et donc pour son avocat. "On est dans l’attente, comme tout le monde et on n’a pas d’information", explique-t-il à Planet, ajoutant : "Ca fait un moment qu’il n’y a pas eu d’évolution connue, mais peut-être que l’enquête évolue".

La disparition de Delphine Jubillar est "entourée du plus épais des mystères", rappelle Me Jean-Baptiste Alary, qui évoque "le besoin" de son client, mais aussi des autres parties civiles, de savoir ce qu’il s’est passé. "Aujourd’hui on n’avance pas. Que faire dans des cas comme ça ? C’est insoluble. Nous sommes juste dans l’attente d’une convocation, d’une audition, de quelque chose", ajoute-t-il. Me Philippe Pressecq, qui représente d’autres proches de Delphine Jubillar, s’est dit "sûr qu’il y a des suspects" dans l'enquête, auprès de nos confrères de Midi Libre. S’il ne se montre pas aussi catégorie, le conseil de Cédric Jubillar a lui aussi un espoir…

Affaire Jubillar : "Le piège se refermera sur quelqu'un prochainement"

"On ne peut pas rester dans une telle situation pendant des mois et des mois", tranche Me Alary auprès de Planet. Tirer des conséquences du silence des enquêteurs est "très difficile" pour le conseil de Cédric Jubillar, sans accès au dossier et surtout sans audition de son client. Deux solutions peuvent expliquer ce cloisonnement autour de l’enquête : "Soit les enquêteurs tissent leur toile et le piège se refermera sur quelqu’un prochainement, soit ils n’ont rien".

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La deuxième hypothèse serait plus inquiétante car, après deux mois et demi d’enquête, une piste sérieuse devrait se dégager. "Ils ont exploité des choses, est-ce qu’ils ont une personne spécifiquement dans le viseur ? Je ne sais pas", conclut Me Jean-Baptiste Alary. Au silence autour de l’enquête s’ajoutent de nombreux rebondissements, qui ont pu donner de l’espoir aux proches de la jeune femme. L’activation récente de son téléphone en est un, mais sait-on désormais ce qu’il s’est passé ?

Affaire Jubillar : "On n'en sait pas davantage"

Le téléphone de Delphine Jubillar s’est mystérieusement activé il y a une quinzaine de jours, poussant ses proches à la contacter, sans réponse. Interrogé par Planet, Me Alary nous confirme "qu’officiellement, on n’en sait pas davantage". "La thèse du bug informatique n’est pas forcément la plus plausible" selon lui, qui privilégie celle "d’une surveillance des comptes par les services enquêteurs". N’ayant pas accès au dossier, le conseil de Cédric Jubilar s’en tient à des suppositions, comme tout le monde depuis deux mois et demi, tant les certitudes sont faibles dans cette affaire.