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Delphine Jubillar a disparu depuis 80 jours. L’enquête lancée au milieu du mois de décembre, suite à sa disparition du domicile familial, progresse dans le secret. Deux mois et demi après avoir lancé l’alerte, son mari ne sait toujours pas ce qui est arrivé à sa femme et surtout qui peut être impliqué. Une chose est sûre, la thèse du départ volontaire ne tient plus pour les enquêteurs, qui s’inquiètent depuis le début de l’intervention d’une tierce personne dans la disparition de la jeune mère de famille. Pour ses proches, dont beaucoup se sont constitués partie civile, l’heure des réponses n’a pas encore sonné.
Affaire Jubillar : les enquêteurs sont-ils en train de tisser leur toile ?
Lors d’une interview accordée à Planet la semaine dernière, l’avocat de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary, évoquait le secret qui entoure ce dossier, auquel les parties civiles n’ont toujours pas accès. Selon lui, deux explications peuvent justifier le cloisonnement de l’enquête : "Soit les enquêteurs tissent leur toile et le piège se refermera sur quelqu’un prochainement, soit ils n’ont rien". Les gendarmes de la section de recherche de Toulouse, comme ceux de la brigade de recherche d’Albi, ont multiplié les fouilles et les recherches ces dernières semaines, auditionnant de nombreuses personnes de l’entourage de la jeune femme.
Ces longues recherches n’ont, pour l’heure, rien donné puisqu’aucune interpellation n’a eu lieu en deux mois et demi. Et si les enquêteurs avaient un suspect dans le viseur depuis le début ? S’ils attendaient simplement le bon moment pour l’arrêter ? Interrogée par France Bleu, une source proche du dossier explique que l’affaire "est tellement médiatique qu’ils [les enquêteurs et les magistrats instructeurs, NDLR] font très attention". Une interpellation pourrait être imminente…
Affaire Jubillar : "De nouvelles personnes continuent d'être entendues"
S’ils tissent leur toile comme le suppose Me Jean-Baptiste Alary, les enquêteurs de l’affaire Jubillar devraient bientôt pouvoir apporter une réponse à ses proches. Comme l’explique France Bleu, "dans la mesure ou la piste du départ volontaire est écartée, il ne reste que deux hypothèses pour expliquer cette lenteur". Les juges d’instruction – ils sont deux sur ce dossier – pourraient attendre d’avoir rassemblé tous les indices dont ils ont besoin "permettant de placer quelqu’un en garde à vue".
Selon les informations de la radio locale, "de nouvelles personnes continuent d’être entendues par les enquêteurs". Ces derniers privilégient désormais une piste parmi toutes celles qui ont été remontées…
Affaire Jubillar : une seule piste privilégiée ?
Les gendarmes auraient-ils isolé une piste parmi toutes celles qui ont été évoquées ? D’après France Bleu, c’est bien la thèse d’une "mauvaise rencontre" qui est fouillée par les acteurs du dossier. Pour l’instant, rien ne prouve que les magistrats instructeurs ont une piste concernant la personne impliquée dans cette "mauvaise rencontre".
Selon la radio locale, des acteurs du dossier redoutent désormais l’absence d’indices concluants, permettant de remonter la trace de cette personne que Delphine Jubillar aurait pu croiser dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.