
Avec l’inflation et la flambée des prix, le pouvoir d’achat est devenu une priorité pour de nombreux Français. Mais alors, où peut-on vraiment en profiter au mieux ? Voici les 8 destinations les plus...
La perte d’un conjoint est une douleur immense, souvent décuplée sous le poids de la charge de travail liée à son départ : entre l’organisation de l’enterrement, la paperasse à mettre à jour… mais aussi, si ce n’est surtout, la question de la succession. Votre quotidien à deux se conjugue désormais au singulier, et vous voilà seul dans la maison que vous partagiez autrefois. Une question vient alors : vos beaux-enfants peuvent-ils vous contraindre, en tant que conjoint survivant, à quitter le logement familial ? La réponse dépend de plusieurs facteurs, notamment le statut matrimonial, la nature de la propriété du logement et les dispositions testamentaires éventuelles.
Tout d’abord, il faut savoir à qui appartient initialement le bien. Si le domicile vous appartient complètement, il n’y a pas de raison de s’inquiéter d’une potentielle expulsion : vous êtes chez vous ! En revanche, si vous avez acheté avec votre défunt partenaire ou que celui-ci a acheté complètement ce bien, la question se corse un peu. Le notaire Maître Augustin Solanet nous informe que la situation maritale du parent et de son conjoint a un rôle essentiel. Il distingue trois situations :
Le défunt peut, par testament, modifier les droits du conjoint survivant sur le logement. Mais, malgré tout, les droits transmis au conjoint ou partenaire survivant varient selon le type d’union. En concubinage (union libre), il est possible de rédiger un testament, mais attention : les droits de succession s’élèvent à 60 %, ce qui rend cette solution peu avantageuse sur le plan fiscal. En revanche, pour les partenaires liés par un Pacs, la situation est plus favorable : le partenaire survivant est exonéré de droits de succession. Toutefois, il n’est possible de léguer un droit d’usage ou d’usufruit que dans la limite de la part qui n'est pas réservée aux enfants, sans quoi le testament pourrait être contesté. Enfin, dans le cadre du mariage, le conjoint peut bénéficier d’une donation entre époux ou d’un testament lui léguant un droit d’usage (occupation du logement, sans pouvoir le louer) ou un droit d’usufruit (occupation et possibilité de mise en location). Ces dispositions permettent une meilleure protection du conjoint survivant, tout en respectant les droits des enfants héritiers.
En cas de désaccord entre héritiers, tout dépend d’abord de la situation et du rôle du notaire chargé de la succession. Ce dernier est souvent le premier interlocuteur pour tenter de trouver un terrain d’entente. Si le dialogue reste bloqué, il est possible d’engager une médiation, par exemple en passant par un centre de médiation notariale.
Lorsque ni le notaire ni la médiation ne parviennent à résoudre le conflit, le recours à un avocat devient nécessaire. Toutefois, ce dernier ne pourra agir que s’il dispose d’éléments concrets à défendre : il ne s’agit pas d’un simple appui moral, mais bien d’une action juridique encadrée par la loi. Il faut qu'il ait un peu de substance pour vous défendre, il ne pourra pas faire de miracle.
“Vous l’aurez compris, pour se protéger aux yeux de la loi, il faut se marier”, conclut Maître Augustin Solanet.