De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Jusqu’où la fascination pour une affaire criminelle peut-elle aller ? La disparition de Delphine Jubillar, toujours non élucidée, passionne l’opinion publique depuis bientôt quatre mois. Cette mère de famille de 33 ans s’est volatilisée du jour au lendemain et n’a pas été retrouvée, malgré les efforts déployés par les enquêteurs, son village, sa famille et ses amis.
Un "tourisme" lié à sa disparition ?
La plus grande discrétion semble de mise autour de ce dossier, mais on sait que les gendarmes de la section de recherche de Toulouse étudient plusieurs pistes, alors que la thèse d’une disparition volontaire est définitivement balayée. Dans le village de Cagnac-les-Mines (Tarn), où vivait la disparue avec son mari Cédric et ses deux enfants, on a désormais envie de tourner la page, en attendant d’avoir enfin du nouveau. Les fouilles des gendarmes, les allers-retours incessants des journalistes, les mêmes conversations en ont lassé certains, qui aspirent de nouveau à la tranquillité.
Pourtant, l’intérêt pour la disparition de Delphine Jubillar ne faiblit pas sur les réseaux sociaux et certains vont même jusqu’à se déplacer sur les lieux de l’affaire. La Dépêche du Midi est allée à la rencontre de ces "touristes", qui viennent se promener dans le village de Cagnac-les-Mines, avec un détour par la rue où vit toujours la famille Jubillar. Si le maire de la commune dément un quelconque "tourisme" lié à l’affaire, des voisins du couple affirment que le phénomène n’est pas isolé et de nombreuses personnes, fascinées par ce mystère, font le déplacement jusqu’au village. Explications.
Des passants à la "curiosité mal placée"
"On ne faisait rien de particulier et on s’est dit qu’on pourrait aller voir à quoi ressemble la maison", explique à La Dépêche un couple rencontré dans le centre-ville d’Albi, après un détour par Cagnac-les-Mines. Si ces deux personnes reconnaissent là "une curiosité mal placée", d’autres prennent moins de recul.
Deux amis interrogé par le quotidien local reconnaissent que "oui, c’est malsain", mais c’est "plus fort" qu’eux. "Depuis le début, tout le monde y va de sa propre théorie. Alors on vient, on passe dans le quartier, on traîne un peu dans le village et parfois on se lance dans des recherches. On échange même des photos avec d’autres personnes rencontrées sur les réseaux sociaux", ajoutent-ils.
Ce nouvel attrait du village a pourtant de quoi agacer ses habitants…
"On voit les voitures ralentir devant la maison"
Depuis le début de l’affaire, le village de Cagnac-les-Mines est au cœur des investigations. Cité par La Dépêche, un habitant affirme qu’il "y en a marre de cette histoire, Delphine et notre village méritent tellement mieux".
Si plusieurs commerçants expliquent ne pas avoir remarqué une hausse de la fréquentation, une habitante du quartier explique le contraire au quotidien local : "C’est tout le temps. On voit les voitures ralentir devant la maison de Delphine et Cédric Jubillar, les gens regardent par la vitre, puis ils font demi-tour et repassent devant…".