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Les compteurs Linky n’ont pas fini de susciter, inquiétudes, colères et polémiques. Leur installation fait d’ailleurs l’objet de nombreuses contestations par voie judiciaire. En Saône-et-Loire, un collectif local lance une nouvelle action juridique contre Enedis. 283 plaignants se sont rassemblés via le collectif Stop Linky pour dénoncer un "risque majeur de remise en cause" de leurs libertés. La "lutte est plus que jamais d’actualité, dans la course au tout numérique, accélérée par la pandémie actuelle", a déclaré Edouard Raffin, leur avocat lyonnais, au micro de France 3 Bourgogne Franche-Comté. Ce qui pose souci, c’est l’utilisation abusive des données collectées par les compteurs verts.
Linky : "un risque majeur de remise en cause de nos libertés" ?
Faits reprochés par le collectif Stop Linky ? La récolte de données sans autorisation. Les anti-Linky redoutent ainsi "un risque majeur de remise en cause de (leurs) libertés". Pendant le confinement, une proposition de Christian Estrosi, le maire de Nice, a aggravé la situation. L’édile souhaitait en effet que les compteurs soient utilisés pour vérifier l’occupation des résidences secondaires durant les vacances. Si les syndicats d’Enedis s’y sont opposés, cette demande a provoqué colère et craintes. Les usagers s’inquiètent alors que le compteur serve de "mouchard, pour surveiller tous les appareils qui marchent dans une maison et ainsi savoir si elle est occupée ou non".
Cette inquiétude est-elle justifiée ? Qu’en est-il réellement ?
Linky : les informations récoltées ne concernent que la consommation d’énergie
Si l’usager donne son accord pour la collecte des données, cela ne concerne toutefois que les informations sur sa consommation d’énergie. "En pratique, la consommation électrique de nos appareils est enregistrée et permet de savoir ce qui fonctionne", note le collectif. "C’est une lecture de l’activité de nos maisons en direct".
Hormis le danger que peuvent représenter les données récoltées, Stop Linky dénonce aussi le risque potentiel du compteur sur la santé. Une trentaine de plaignants, sur les 283 de Saône-et-Loire, est en effet électro-hypersensible.
Linky : vers un point de conciliation ?
L’objectif du collectif Stop Linky n’est cependant pas d’aller jusqu’au procès. Il souhaite en effet trouver une solution à l’amiable au litige. Ainsi, les avocats d’Enedis et maître Edouard Raffin travaillent à trouver un point de conciliation. Les anti-Linky espèrent se voir accorder le respect du refus des clients quant à l’installation d’un compteur intelligent. Leur avocat demande également le retrait de ceux déjà posés. Si aucun accord n’est passé, le tribunal judiciaire de Saône-et-Loire devra alors trancher.