De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Inoffensif pour la santé. Alors que les craintes au sujet des ondes émises par le compteur Linky sont nombreuses, un rapport de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), vient de blanchir le dispositif d’Enedis. L’organisme public, qui permet à tout particulier ou collectivité locale de commander gratuitement des mesures dans la bande très basse fréquence (9 kHz – 100 kHz, émises par les téléphones portables, radio, télévision et compteurs Linky), avait ici un objectif : mesurer l’exposition des personnes aux champs électromagnétiques émis par le compteur. L'agence, qui a passé au crible 178 lieux équipés de l’appareil entre juin et décembre 2018, a publié ses résultats ce mercredi 9 octobre, rapporte Capital.
"La conformité du niveau d’exposition aux champs électromagnétiques [...] a été constatée sur tous les sites ayant fait l’objet d’une mesure", a conclu l’agence dans son étude.
Linky : accusé à tort ?
Depuis leur déploiement en 2015, ces dispositifs ont été très controversés et rejetés par bon nombre de Français. Motif ? Ils propageraient des ondes néfastes pour la santé. 22 tribunaux ont d’ailleurs été saisis d'actions conjointes afin de protester contre l'installation du boîtier vert, rappelle LCI.
Ainsi, en juillet dernier, le tribunal de grande instance de Tours a ordonné son retrait chez 13 personnes pour raisons médicales.13 personnes à Toulouse début octobre et 13 autres particuliers à Bordeaux il y a quelques mois, ont obtenu la pose de filtres les protégeant des champs électromagnétiques sur leur compteur.
Or, d’après l’ANFR, aucune exposition aux ondes n’a été constatée au cours de ces relevés dans près de la moitié des cas (99 sur 178).
Linky : des niveaux d’exposition “25 fois et 37 fois inférieurs"
Sur les 79 autres cas, les niveaux mesurés sont respectivement "25 fois et 37 fois inférieurs aux valeurs limites réglementaires”, note le rapport.
Les mesures ont été réalisées en intérieur et principalement en milieu urbain (81%). Dans 64% des cas, cela s’est effectué par défaut à moins de 20 centimètres du boîtier. "L’environnement de la mesure ne permet cependant pas toujours de placer la sonde de mesure aussi près du compteur, ce qui peut expliquer des distances entre 20 et 40 cm par rapport au compteur. Enfin, sur demande du bénéficiaire de la mesure, le point de mesure peut être choisi à une distance plus grande, voire dans une autre pièce, ce qui explique un certain nombre de mesures (14%) sans distance renseignée", indiquent les auteurs du rapport.
Linky : à 40 cm, le niveau baisse fortement
Le compteur Linky, capable de mesurer l’énergie consommée par l’installation électrique, utilise la voie filaire. Ces dispositifs "ne sont donc pas des émetteurs radioélectriques", notifie l’étude. Pour communiquer, le boîtier d’Enedis utilise en effet la technologie existante des courants porteurs de lignes (CPL).
L’agence a par ailleurs constaté qu’à plus de 40 centimètres du compteur, les niveaux d'exposition étaient plus faibles qu’à proximité. “Dès qu’on s’éloigne de quelques dizaines de centimètres de la source de rayonnement, le niveau d’exposition baisse fortement”.
Par ailleurs, ce rapport n’est pas sans rappeler les résultats d’un document de l’Académie des technologies qui avait entièrement acquitté Linky, en juin 2019.