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Son verdict tombe chaque printemps : le Médiateur national de l’énergie (MNE) vient de publier son nouveau rapport. Et cette année, le bilan est loin d'être glorieux pour les fournisseurs d'énergie. Il distribue une moisson de cartons rouge s. Quatre fournisseurs sont épinglés pour des pratiques commerciales jugées litigieuses : l’italien ENI, Ohm Énergie, Wekiwi et surtout Engie. La raison ? Leurs pratiques de rattrapage abusif.
Mais un carton spécial a été adressé à Enedis cette année : non pas à un fournisseur mais au gestionnaire de distribution de réseau Enedis, filiale d’EDF. La raison ? « Le mauvais traitement des réclamations de ses clients », notamment concernant la qualité de leur fourniture d’électricité ou les demandes de raccordement. Et ce n'est pas la première fois...
Enedis de nouveau pointé du doigt
Le gestionnaire du réseau notamment responsable du déploiement des compteurs intelligents Linky, figure en effet parmi les acteurs épinglés par le Médiateur national de l’énergie dans son rapport annuel publié ce mardi 14 mai. L’entreprise, filiale d’EDF, n’est "malheureusement pas encore parvenue à se transformer culturellement pour traiter ses usagers comme de véritables clients", regrette en préambule du rapport Olivier Challan-Belval, le Médiateur de l’énergie, pointe Le Parisien.
Pourquoi ? Le gestionnaire est pointé du doigt comme le "seul opérateur qui refuse obstinément d’appliquer les dispositions de l’article L. 224-11 du code de la consommation". Ce dernier interdit aux entreprises énergétiques de facturer à leurs clients une consommation datant de plus de 14 mois à compter du dernier relevé envoyé. Enedis a pourtant «rattrapé» certains ménages pour une consommation datant de plus de 2 ans, regrette le Médiateur. Ces redressements, illégaux donc, sont même en augmentation de 64% sur un an chez le gestionnaire. Ils sont d’autant moins compréhensibles que ces retards sont "imputables" à Enedis.
Surtout, loin de reconnaître ses erreurs, "Enedis refuse dans de trop nombreux cas de suivre des recommandations du Médiateur national de l’énergie", pointe le site Capital qui cite l’instance indépendante. Et ce n'est pas le seul retard du gestionnaire d'énergie qui pèse sur ses clients.
Les retards de mise en service...
Mais un autre point qui plombe également les clients d’Enedis : les retards de mises en service, révèle le Médiateur. Pour être effectif, un contrat souscrit auprès d’un fournisseur doit ensuite être activé par le gestionnaire, rappelle le site de Capital. Si cette étape n’est pas respectée, le client peut tout de même profiter d’énergie dans son logement, moyennant un gros effort financier. Ces retards à l’allumage contraignent en effet le ménage à consommer de l’électricité sans fournisseur, et pour un prix "beaucoup plus élevé que si le contrat avait été activé à la date demandée par le consommateur", souligne le rapport. Car les prix appliqués par Enedis dans ce cas de figure sont fonction des marchés de gros, soit parfois «plus du double du montant» qu’aurait facturé un fournisseur.