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Anne-Charlotte Noël, une résidente de Milhaud, située dans le département du Gard, a été verbalisée. Motif ? Non respect des mesures de confinement. Cette femme s’est pourtant rendue au Mas des agriculteurs à Nîmes, le 3 avril dernier, pour faire ses courses, indique Capital. À la sortie du magasin, des policiers l’ont interpellé pour procéder à un contrôle de son attestation de déplacement dérogatoire, et se sont alors aperçus qu’elle se trouvait à cinq kilomètres de son domicile. En guise de sanction pour s’être déplacé à plus d’un kilomètre de chez elle, les forces de l’ordre lui ont attribué une amende de 135 euros.
Une décision qu’elle a immédiatement tenté de réfuter, car rien n’est stipulé à ce sujet concernant les achats de première nécessité. "Lorsqu’on lit les textes, il faut simplement respecter une distance raisonnable", exprime Anne-Charlotte Noël sur France Bleu. "Je viens régulièrement faire mes courses ici, je suis plus proche du Mas des agriculteurs qu’un Nîmois qui habite sur les collines".
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Une amende vivement contestée
Lors de la remise de cette contravention, la jeune femme a entamé le dialogue avec une policière pour lui montrer que l’attestation de déplacement ne stipule pas le besoin de faire ses courses de première nécessité dans un rayon d’un kilomètre. En vain. "Elle m’a expliqué que je n’avais rien à faire sur Nîmes, que je devais me fournir dans les grandes surfaces de Milhaud, pourtant, il y a des habitants de tout le département qui viennent au Mas", se plaint Anne-Charlotte Noël.
Convaincue d’être dans son bon droit, la jeune femme a déposé un recours au commissariat de Nîmes pour contester cette amende. Aucune suite ne lui est encore parvenue.
L’Etat s’est toutefois exprimé sur la question que se posent les Français : est-il nécessaire de faire ses courses dans un rayon d’un kilomètre autour de chez soi ?
L’Etat fait le point
Les interprétations de l’attestation de déplacement dérogatoire diffèrent selon les policiers, pourtant, le gouvernement est clair sur le sujet. Au cours d’une cellule interministérielle de crise, la question a finalement été tranchée, informe Le Télégramme. Il en est ressorti qu’il n’existe aucune obligation de regrouper ses courses dans un seul et même commerce pour des besoins de première nécessité.
De plus, se rendre dans un supermarché le plus proche de son domicile n’est pas imposé à la population. Anne-Charlotte Noël, comme certainement beaucoup d’autres personnes, était dans son bon droit en se rendant dans ce supermarché de Nîmes.
Une aide au secteur agricole
Cette amende, elle l’a aussi très mal pris, car conformément aux conseils du gouvernement, elle a consommé local depuis le début du confinement pour aider la filière agricole, éclaircit Capital. Cette dernière est durement touchée par la pandémie de coronavirus Covid-19 qui l’empêche de travailler dans les bonnes conditions.
"C’est toujours important de soutenir les agriculteurs, mais là, d’autant plus !", explique la jeune femme. "Payer une amende quand c’est justifié, pas de problème, mais nous, on respecte le confinement, on ne fait pas de bêtises, on sort tous les 10 jours pour faire les courses et c’est tout".
Même si elle n’a enfreint aucune mesure du confinement, Anne-Charlotte Noël n’est pas sûre de voir un jour sa contravention lui être retirée.