De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La pandémie influencerait-elle notre conduite ? Les résultats du 17e baromètre Axa Prévention sur le comportement des Français au volant sont très instructifs. Publié dans les colonnes du quotidien francilien, ce rapport démontrerait que "les automobilistes sont plus prudents et plus soucieux des autres usagers de la route qu’avant l’épidémie et les confinements".
Prenons par exemple le cas du respect du feu orange. Rappelons d’abord que tout conducteur ou conductrice est censé s’arrêter quand le feu tricolore arbore cette couleur. Visiblement, nous sommes nombreux à ne pas connaître ou à outrepasser ce point du code de la route.
Code de la route : les Français roulent plus prudemment
En effet, selon l’étude de la compagnie d’assurance, 65% des automobilistes ne marqueraient pas d’arrêt dans cette condition. Il faut néanmoins noter une amélioration des comportements. Avant la crise sanitaire, ce même indicateur était de 71%.
Autre point du règlement mieux observé ces dernières semaines, l’utilisation du clignotant. En 2019, 4 chauffeurs sur 10 admettaient l’oublier. Un an plus tard, ce chiffre est descendu à 34%. Une baisse notable des conduites à risque.
Les automobilistes paraissent également avoir appuyé avec moins de vigueur sur le champignon durant l’année passée. Selon l’assureur, le pourcentage de conducteurs qui "dépassent" de 10 ou 20 km/h la vitesse réglementaire est passée de 81% à 74%.
Comment expliquer cette amélioration de l’attitude des Français dans leur véhicule ?
Code de la route : la pandémie nous rendrait-elle plus responsable ?
Comment expliquer ces progrès encourageants ? L’on aurait pu croire au contraire que les restrictions et couvre-feux rendraient les Français plus nerveux et plus stressés au volant. L’angoisse d’arriver après 18h ou 19h chez soi nous a-t-elle poussé à appuyer plus fort sur la pédale d’accélération ?
Selon Eric Lemaire, président de l’association Axa Prévention, c’est en fait le phénomène inverse qui s’est produit. "Nous sommes plus attentifs aux autres, car ce virus nous touche collectivement, et cette attitude préventive sanitaire se reporte dans notre manière de réagir sur la route. Nous sortons un peu de la bulle de l’habitacle sécurisant de nos voitures, en prêtant davantage attention à la sécurité des autres dans une forme d’interdépendance qui profite à tous. Il faut s’en réjouir !", explique-t-il dans les colonnes du quotidien régional.
Attention cependant, certaines mauvaises habitudes semblent subsister.
Code de la route : le téléphone au volant reste trop récurrent
69% des conducteurs continueraient d’utiliser leur smartphone lorsqu’ils sont sur la route. Par rapport à 2019, ce chiffre est uniquement en baisse de 1%. "Un fléau", selon les propres mots d'Eric Lemaire.
Autre constat inquiétant, les amateurs et utilisateurs de trottinettes électriques sont très loin d’être irréprochables. Huit sur 10 conduisent sur le trottoir, ce qui est interdit rappelle le Service Public. Une mauvaise pratique qui s’explique peut-être par le fait que "40% des propriétaires ou usagers de ces engins ne connaissent pas la réglementation pour les EPDM (engins de déplacement personnel motorisés)".
En progrès donc mais peut mieux faire.