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Jusqu’où le prix du carburant va-t-il encore grimper ? Les tarifs à la pompe s’approchent désormais du seuil historique de 2 euros le litre et les records ne cessent d’être battus. La semaine dernière, le litre de gazole a par exemple bondi de 14 centimes d’euro, désormais à 1,87 euro/litre en moyenne, comme le sans-plomb 95-E10, d’après les derniers chiffres du ministère de la Transition Ecologique au 4 mars.
Or, la crise ukrainienne et le contexte international laissent craindre de nouvelles hausses. Se dirige-t-on vers le troisième choc pétrolier ?
Prix du carburant : "Le seuil psychologique a été franchi"
Depuis le début de l’année, le cours du pétrole a augmenté de 42%. Cette progression est, pour l’heure, bien inférieure à celle enregistrée lors des deux précédents chocs, engendrés par la guerre du Kippour en 1973 et la révolution islamique en Iran en 1979, rappelle l’économiste Philippe Crevel, dans une tribune publiée au sein du journal Les Echos.
"Les cours avaient alors été multipliés par quatre lors du premier et par trois lors du second. En ce début du mois de mars, le prix du pétrole a retrouvé le niveau qui était le sien avant la crise financière de 2008", détaille-t-il.
"À 2 euros/litre dans plusieurs métropoles, le seuil psychologique a été franchi", indique dans les colonnes du Parisien le représentant d’un géant du carburant. "La solution ne consiste plus à grappiller quelques centimes d’euros en identifiant la bonne station-service, mais à changer de stratégie."
D’autant qu’"il va y avoir une hausse de 8 à 10 centimes du litre cette semaine", a prédit Michel-Edouard Leclerc, patron des centres Leclerc, ce lundi 7 mars sur Franceinfo.
Quant au gouvernement, il appelle à la frugalité plutôt qu’à la patience. Une baisse des tarifs n’est donc pas à l’ordre du jour. "Nous devrons tous faire un effort (sur notre consommation d’énergie), tous prendre conscience que nous entrons dans un monde nouveau", a recommandé Bruno Le Maire sur BFMTV.
Certains automobilistes ont d’ores et déjà trouvé des alternatives, pour réduire leur note. En voici quelques-unes.
Prix du carburant : les conducteurs misent sur les carburants alternatifs
Les ventes de boîtiers de conversion s’envolent, tout comme l’attrait pour les Ford proposant une motorisation flexfuel d’origine (permettant de carburer indifféremment à l’essence ou au superéthanol). Car, le prix du superéthanol n’explose pas (0,80 euro/litre en moyenne).
Autre carburant qui séduit les automobilistes, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) qui se monte à 0,92 euro/l en moyenne. Les ventes de modèles Dacia proposant une bicarburation essence-GPL et autres véhicules GPL se multiplient. La part de marché de ces voitures est ainsi passée de 1% en 2019 à 3 % en 2021.
Si cette solution est réfléchie, d’autres optent pour des combines plus dangereuses.
Prix du carburant : vols et mélanges douteux
"Certains conducteurs font des mélanges, nous le savons bien, et d’ailleurs nous les avons surnommés les chimistes", révèle au quotidien francilien le porte-parole d’un grand réseau de stations essence. "Le cocktail classique, c’est un demi-plein en SP95-E10, et le demi-plein restant en superéthanol E85." É conomies possibles sur un plein de 60 litres ? 32 euros en moyenne. Attention toutefois aux effets nocifs pour votre moteur.
Des automobilistes utilisent pour leur part l’application Allexx, qui permet de vendre des stocks d’essence et de gazole dormant dans les réservoirs de particuliers. D’autres siphonnent sans autorisation. D’ailleurs, les vols de carburants se multiplient partout en France.
Enfin, des conducteurs se dirigent vers le covoiturage, se mettent au vélo, ou optent tout simplement pour le télétravail.