Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Bonne nouvelle pour les automobilistes, les primes d'assurance auto ne flamberont pas l'année prochaine. Selon les prédictions du cabinet de conseil Facts & Figures relayées par Les Échos, les tarifs des contrats en portefeuille augmenteront seulement de 0,5 à 1% en 2022. "L'impact favorable des deux confinements de 2020 et celui de 2021 sur la sinistralité automobile plaident pour une grande modération tarifaire à l'échéance 2022", assure en effet, le cabinet dans une étude sur l'assurance-dommages publiée ce jeudi 23 septembre.
L'année dernière, les tarifs des primes d'assurance auto avaient été gelés par de nombreux assureurs en raison de la crise sanitaire et des nombreux confinements qui avaient réduit le nombre d'accidents. L'UFC-Que Choisir avait notamment demandé aux pouvoirs publics de contraindre les assureurs à rétrocéder aux assurés "les économies" réalisées pendant cette période de crise sanitaire.
Une hausse estimée entre 0,5 et 1% en 2022
La prime assurance auto a augmenté en moyenne de 0,6% par an entre 2012 et 2020, passant de 418 à 437 euros en huit ans. Néanmoins, malgré les modérations tarifaires qui devraient s'appliquer dans le secteur, il perdurera "des disparités importantes selon les opérateurs", tient à nuancer Cyrille Chartier-Kastler, dirigeant du cabinet Facts & Figures.
Pour l'instant, seul e la Maif a annoncé qu'elle gèlerait ses tarifs en 2022 pour la deuxième année consécutive. Les prix devraient être inégaux l'année prochaine en raison de deux évènements contradictoires pour les opérateurs du secteur : la baisse de l'accidentalité, mais la hausse du prix des réparations automobiles, et plus particulièrement des pièces détachées.
En cause, le long monopole des constructeurs, qui sont désormais depuis un peu plus concurrencés, mais également le succès des véhicules SUV de plus en plus vendus avec une hausse de 3,2% des ventes entre 2019 et 2020. Leurs pièces s'avèrent très complexes et difficiles à réparer et le coût de leur réparation est très important. C'est également le cas des nouveaux véhicules électriques. Selon Capital, entre 2012 et 2020, le prix des pièces détachées à augmenté six fois plus vite (3,6% par an) que celui des primes d’assurance auto.
Hausse des coûts de réparation
Une hausse des coûts de la réparation qui pourrait conduire à long terme à une augmentation annuelle des tarifs de l'ordre de 2% à 3% dès 2023, selon les estimations du cabinet Facts & Figures. Au-delà des prix de réparations, certains assureurs invoquent les coûts des indemnisations versées aux entreprises au vu de leurs pertes pendant la crise sanitaire due au coronavirus. Des coûts devant être absorbés par des hausses des primes d'assurance auto notamment, et ce, malgré la baisse des sinistres pendant la période.
Si Matmut, GMF ou Suravenir avaient tous gelé leurs tarifs en 2021, les trois assureurs n'ont rien annoncé de tel cette année pour l'instant. "Si c'est une tendance longue d'augmenter de façon significative le nombre de jours de travail à domicile, cela aura forcément des répercussions positives sur les risques et (donc pèsera) sur les tarifs", précise toutefois avec optimisme Guillaume Rosolek, associé du cabinet Addactis France, auprès des Échos.
Si la prime moyenne d’assurance auto est en légère baisse, elle représente toujours un budget conséquent pour les automobilistes. Les Français ont, en effet, dépensé 611 euros en 2020 pour assurer leur voiture, d’après des chiffres publiés par le comparateur d’assurances en ligne Assurland. Ce montant a été obtenu en calculant la moyenne des 413 000 devis demandés par les internautes sur le site, l’an dernier.