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Nouveau cheval de bataille du nouveau Premier ministre : "la désmicardisation de la France". "Nous devons faire évoluer un système qui nous a conduits, depuis des décennies, à concentrer nos aides, nos exonérations, au niveau du Smic", a-t-il déclaré lors de son discours de politique générale, et d'ajouter, "dès le prochain projet de loi de finances, nous commencerons à réformer ce système".
La moitié des salariés français perçoivent moins de 2 091 euros mensuels nets
Concrètement, Gabriel Attal a avancé l'idée d'agir pour commencer sur les branches professionnelles, alors qu'une trentaine, selon lui, à la fin de l'année 2023, continuaient encore à rémunérer certains salariés en dessous du Smic. Le Premier ministre l'a assuré, pour arriver à ses fins , il n'exclut "aucune mesure". Le chef du gouvernement souhaite également l'évolution de notre système, qui, d'après lui, "nous a conduits, depuis des décennies, à concentrer nos aides, nos exonérations, au niveau du Smic".
Selon l'Insee, la moitié des salariés français perçoivent moins de 2 091 euros mensuels nets – le salaire médian en 2022 – et une proportion croissante d’entre eux se trouve reléguée au niveau du salaire minimum, fixé à 1 398,69 euros net. Alors que ces smicards ne constituaient que 12 % des salariés voici tout juste trois ans, ils sont aujourd’hui plus de17 %, soit 3,1 millions.
À titre d'exemple, parmi la quinzaine de professions les moins bien rémunérées dans le pays, on trouve deux métiers de la fonction publique : les surveillants et aides-éducateurs des établissements d'enseignement, qui ne touchaient en moyenne que 1 300 euros de salaire mensuel net en 2022 (soit autour du salaire minimum légal), et les ouvriers non qualifiés des travaux publics, à 1 500 euros nets en moyenne.
Tandis que le smic, seul à être légalement indexé sur la hausse des prix, a été augmenté à plusieurs reprises (+ 12,6 % au total depuis 2021), le salaire de base des employés et ouvriers (+ 9 %) n’a pas suivi. Résultat : le bataillon des personnes payées jusque-là un peu plus du smic, et aspirées vers le niveau minimum, grossit pointe le Monde.
Dans son discours, Gabriel Attal, a appelé à réformer tout le système. Pour le Premier ministre, le système est aujourd'hui tel que ni l'employeur ni le salarié n'ont intérêt à augmenter ce smic, revient un article de l'Internaute.
Pour illustrer son propos, il a notamment évoqué l'exemple d'un employeur qui souhaiterait augmenter de 100 euros son salarié au Smic. Alors que le patron devra débourser 238 euros de plus, l'employé perdra, lui, "39 euros de prime d'activité, verra sa CSG et ses cotisations sociales augmenter de 26 euros et pourrait payer l'impôt sur le revenu".
Le cabinet Yomoni, leader de la gestion d’épargne en ligne, face à la situation, a décidé d'interroger les Français pour connaître leur salaire "idéal" selon leur profession. Découvrez leurs réponses, ci-après dans notre diaporama :