Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Mutuelles et complémentaires santé ont l’obligation de communiquer sur leurs devis leurs taux de redistribution. En effet, celui-ci représente le ratio entre le montant des prestations versées et le montant des cotisations collectées. Il s’agit, en conséquence, de la différence entre ce qui est réglé et ce que vous recevez chaque année de la part de votre mutuelle. L’UFC Que Choisir s’est récemment penché sur cette épineuse question en explorant la redistribution des cotisations et certaines données se sont révélées surprenantes. Explications.
Complémentaire santé : des taux de redistribution mis en doute
Selon une récente analyse de l’UFC Que Choisir, peu d’organismes vont au-delà de leurs obligations légales concernant le taux de redistribution. Comme le rapportent nos collègues de MoneyVox, “ils ne facilitent pas leur consultation par les consommateurs”. L’UFC Que Choisir détaille, en effet, avoir dû “quasi-systématiquement renseigner des données personnelles et éplucher de nombreux documents [...] pour accéder à l’information”. En conséquence, des doutes majeurs demeurent sur la valeur des chiffres communiqués puisque “seuls 7 des 23 organismes étudiés indiquent qu’il s’agit des derniers taux disponibles”.
Complémentaire santé : les 5 mutuelles les plus généreuses
Parmi les organismes concernés, certains d’entre eux présentent moins de 70% de taux de redistribution. Ainsi, 89% des cotisations aux complémentaires santé gérées par des institutions de prévoyance sont reversées sous forme de remboursements, contre 80% pour les mutuelles et 78% pour les assurances”. C’est la Pro BTP qui est en tête des taux de redistribution les plus élevés avec 86% devant AXA à 83% et Harmonie Mutuelle à 82%. Aésio prend la quatrième place avec 81%, à égalité avec Mutualia, établie au même taux. Selon l’UFC Que Choisir, le réel problème vient des “frais de gestion qui restent en moyenne extrêmement élevés”, avec “20% des cotisations collectées” contre seulement 4% dans le cas de la Sécurité sociale.