Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
L'entreprise française Ingenico et l’entreprise Fujitsu Frontech Amérique du Nord ont dévoilé en ce début d’année 2023 un nouveau projet ambitieux. Il permettrait d’accélérer les paiements dans les magasins, de réduire les risques de vols de cartes bancaires et de rendre plus agréable l’expérience d’achat des clients.
Ingenico est spécialisée dans les terminaux de paiement. Près d’un terminal de paiement sur trois dans le monde sort de ses usines. En s’associant avec Fujitsu Frontech Amérique du Nord, l’entreprise souhaite expérimenter un nouveau mode de paiement.
Ce nouveau moyen de paiement utilise les données biométriques des acheteurs. Une donnée biométrique est une caractéristique physique ou biologique unique qui permet d’identifier une personne (ADN, empreintes digitales). Ingenico a eu l’idée de recourir… aux veines de la main.
L’année dernière déjà, aux États-Unis, 65 magasins de l’enseigne Whole Foods, propriété du groupe Amazon, avaient mis en place un mode de paiement par présentation de la paume de la main. Ingenico ambitionne, elle, de s’étendre sur le marché français.
Michel Léger, vice-président exécutif mondial du développement des solutions chez Ingenico, a expliqué à nos confrères de BFMTV les avantages de ce mode de paiement. "Le COVID a accéléré le "sans-contact" et l’après COVID a engendré un renouveau du commerce, avec un besoin de plus de fluidité et moins d'attente. Les clients veulent retrouver en magasin l'expérience qu'ils ont en ligne. Le passage en caisse est le moment où l'on veut passer le moins de temps".
Quoi de plus rapide que de présenter sa main au-dessus d’un capteur ? Il ne sera plus nécessaire d’utiliser sa carte de crédit ou de saisir son code PIN.
Comment fonctionne le paiement par présentation de la paume de la main ?
Pour utiliser ce mode de paiement, il faut exposer les veines de sa main à un capteur infrarouge. La photo prise est ensuite cryptée et liée à la carte de paiement du client. Les données collectées sont stockées dans le cloud d’Ingenico. L’entreprise s’engage à ce que l’enregistrement de la carte et des données biométriques soit sécurisé et anonymisé.
Il n’y a plus qu’à placer sa main à 10 centimètres d’un terminal de paiement équipé d'un scanner pour pouvoir régler ses achats. Prometteur, ce moyen de paiement va d’abord être testé aux Etats-Unis. Avant d’être déployé en France, l’utilisation de ce dispositif biométrique devra répondre aux règles de sécurité du RGPD.
Payer avec la paume de la main : un dispositif sécurisé ?
Contrairement à la reconnaissance faciale et aux empreintes digitales, il n’est pas possible pour les fraudeurs de prendre des photos précises des veines de la paume. Il leur est donc impossible d’usurper l’identité de l’acheteur de cette manière.
"La paume de la main est l'élément le plus sûr d'un point de vue biométrique, devant l'iris, les veines du doigt ou l'empreinte digitale", affirme Michel Léger, vice-président exécutif mondial du développement des solutions chez Ingenico.
Si le procédé se révèle efficace, il pourra être étendu à d’autres usages. Des magasins pourraient y recourir pour vérifier l'âge d'un client lors d’achat de boissons alcoolisées. Cette technologie pourrait aussi être implantée à l’entrée des stades, boîtes de nuit, salles de concert ou même entreprises pour des raisons de sécurité et d’identification.