De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Produit phare de l’épargne des Français, le Livret A est utilisé par environ 80% de la population. Actuellement, il affiche ainsi un encours global de 459 milliards d’euros et permet de faire fructifier l’épargne qui y est déposée. Ainsi, chaque année, il offre à son souscripteur une somme en fonction du taux d’intérêt appliqué pour le livret. Maintenu à 3% au 1er février, son taux de rémunération devrait ainsi être conservé jusqu’en janvier 2025. L’occasion d’évoquer la perspective d’un plafond augmenté à 30 000 euros. Quelle est la position du ministre de l’Economie sur ce sujet ?
Livret A : un taux d’intérêt maintenu à 3%
Alors que les Français ont l’habitude de voir évoluer le taux du Livret A au 1er février et au 1er août, les épargnants ne verront aucun changement cette année dans le domaine. En effet, cet été, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le taux du Livret A serait maintenu à 3% pendant 18 mois, soit jusqu’au 1er janvier 2025. Si l’on considère l’ensemble de l’année 2024, sa rémunération devrait être légèrement supérieure à ce qu’elle était en 2023.
Dès lors, si les épargnants parviennent à maintenir le solde de leur Livret A à 1 500 euros toute l’année, sans effectuer aucun versement, ni retrait, ils pourront toucher 45 euros. Dans le cas d’un palier équivalent au solde moyen du Livret A fin 2023, 6 351 euros, ce sont 190,53 euros qui pourront leur être versés. Enfin, lorsque le plafond du Livret A est atteint, c’est-à-dire quand le solde est égal à 22 950 euros, ce sont des intérêts de 688,50 euros qui sont au programme.
Livret A : vers un plafond à 30 000 euros ?
Dans ce contexte, la question du plafond du Livret A est revenue au premier plan. En effet, la députée RN Nathalie Da Conceicao Carvalho a demandé au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’il était envisagé de relever le plafond du Livret A à 30 000 euros et celui du LDDS à 15 000 euros. Malgré l’inflation actuelle, Bercy a répondu par la négative.
Afin de justifier son choix, le ministre de l’Economie a avancé deux raisons, notamment les “plafonds actuels [qui] permettent de disposer de suffisamment de liquidités pour financer le logement social et les projets d’intérêt général des collectivités territoriales”. Dans un second temps, il a expliqué, comme le rappellent nos confrères de MoneyVox, que “seuls 10% des détenteurs de Livret A ont atteint le plafond”.
Livret A : un autre livret en question
Selon Bercy, une hausse du plafond du Livret A entraînerait “un coût pour les finances publiques au profit [...] des ménages aisés, qui bénéficieraient d’exonérations fiscales et sociales sur une part plus importante de leur épargne”. L’évolution ne serait alors pas significative pour le “financement du logement social”.
Pour lutter contre la hausse des prix, c’est donc le LEP qui est appelé en renfort. En effet, il est aujourd’hui réservé aux ménages peu ou pas imposés, ainsi fermés aux foyers les plus aisés. Comme l’évoque à nouveau Bercy, le plafond du LEP a, quant à lui, été relevé fin 2023 en avançant de 7 700 à 10 000 euros.