Seconde vague : a-t-on passé le pic de l'épidémie ? IllustrationIstock
L'épidémie de Covid-19 continue de sévir, et la situation des hôpitaux est de plus en plus critique. Selon Martin Hirsch, Directeur général de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), le pic de la seconde vague est attendu dans les prochains jours.
Sommaire

Les chiffres continuent de grimper. Chaque jour, des milliers de nouveaux cas de Covid-19 sont recensés partout dans le monde. En France, l'Agence nationale de santé publique compte 271 décès liés au virus dans les dernières 24 heures. De leur côté, les hôpitaux ne désemplissent pas. Près de 20 000 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées dans les sept derniers jours, dont plus de 3 000 en réanimation. Ces services réservés aux patients les plus graves sont majoritairement occupés par des patients Covid, bien qu'ils ne leur soient pas dédiés. 

Quand va-t-on finalement observer une diminution du nombre de cas ? Avant cela, il faut passer le pic de l'épidémie, c'est-à-dire le moment où, le même jour, on enregistre le plus de patients en terme d'hospitalisations et de réanimations. Ce pic, prévu pour le mois de novembre 2020, n'aurait pas été passé selon Martin Hirsch. Invité de Léa Salamé et Nicolas Demorand sur le plateau de France Inter, le Directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a une certitude : "Le pic est encore devant nous". 

Seconde vague : un pic de l'épidémie dans "sept à huit jours"

Selon Martin Hirsch, il est possible que le pic de l'épidémie survienne le week-end du 14 novembre 2020. "C'est à peu près ce que disent les modèles, on a encore sept ou huit jours d'augmentation du nombre de patients", explique le Directeur général. Toutefois, l'amélioration de la situation pourrait être inégale selon les régions... 

Seconde vague : une amélioration inégale selon les régions ? 

Petit à petit, les chiffres relatifs aux hospitalisations diminuent. "Ce ne sera pas la même chose dans toutes les régions", assène l'ancien président de l'Agence du service civique. Il s'explique : "Quand on regarde le fameux taux de doublement, c'est-à-dire le moment où on passe de 500 patients en réanimation à 1 000 patients en réanimation, ce taux a à nouveau un peu ralenti en région Île-de-France". "Mais il  y a des régions qui sont dans des dynamiques très éprouvantes", déclare-t-il, faisant notamment référence à la région Auvergne-Rhône-Alpes où la situation est particulièrement critique.  

Vidéo du jour

Ce que Martin Hirsch appelle "une amorce d'infléchissement" est-il le signe que le confinement fait ses preuves ?

Seconde vague : le confinement est-il efficace ? 

Si la situation épidémique semble être sur la voie de l'amélioration, il faut rester prudent. Ces chiffres sont à considérer avec un peu de recul : "On a déjà vu, fin septembre, quelque chose d'un peu mieux que fin août. Puis ça a redémarré en octobre. Cet infléchissement peut être espéré si les comportements continuent à être prudents. On peut se réjouir d’avoir fait le couvre-feu puis le confinement", affirme Martin Hirsch. "C'est compliqué de savoir si c'est lié à ce qui s'est passé du jour au lendemain avec le confinement. Mais on peut espérer que ces progrès continuent à condition que les efforts continuent strictement", achève-t-il.