Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Ce n'est pas un rebondissement dans l'affaire de la mort du petit Émile, car ces informations sont non officielles et proviennent de témoignages recueillis par nos confrères du Parisien auprès de villageois et d'apprentis enquêteurs. Toutefois, l'un de ces témoignages interpelle.
Mort d'Émile : un chemin menant aux ossements découvert
En effet, l'existence d'un chemin menant directement du village au lieu de la découverte des ossements d'Émile par une randonneuse a été mis au jour par un certain Jean-Luc Jolly, 70 ans, un retraité de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) vivant à Lyon et qui s'est rendu sur place, rapporte le quotidien francilien qui l'a interrogé.
Cet ancien expert "a marché sur les chemins alentour et a découvert une sente non répertoriée, reliant le Haut-Vernet au lieu de découverte du crâne". Pour Jean-Luc Jolly, ce serait la preuve "qu'une personne aurait pu déposer les os sans être vue". Encore plus direct, il conclut : "les ossements ont forcément été entreposés dans un endroit abrité, sinon ils n’auraient pas été aussi blancs que la description qu’en a faite la randonneuse, et les dents de lait seraient tombées."
Mort d'Émile : la piste de l'oncle reprend de l'épaisseur
La Provence relaye ainsi à nouveau un témoignage qui pourrait rendre une piste déjà évoquée crédible. Celle de l'oncle du petit garçon, aperçu par un habitant de la commune dans des circonstances troublantes :
Mort dÉmile : "Comme sil savait où il allait" un oncle du garçonnet parti seul dans la montagne avec un sac à dos, cette "scène étrange" observée juste après la disparition https://t.co/cQfVRT927R via @lindependant ma
— L'Indépendant (@lindependant) July 7, 2024
En effet, seul un familier du village pouvait connaître ce sentier. Cependant, comme évoqué, les autorités gardent pour le moment le silence et l'enquête se poursuit.
Mort d'Émile : quelles sont les différentes hypothèses ?
Les révélations de Jean-Luc Jolly suggèrent que le petit garçon serait décédé très rapidement après sa disparition. En effet, pour que la dépouille ne laisse que des ossements après avoir été stockés dans un endroit abrité, un temps long a logiquement dû s'écouler jusqu'à ce qu'ils soient déplacés, et découverts en plus ou moins bon état en pleine nature sauvage. L'hypothèse d'un meurtre ou d'un homicide involontaire donc, plébiscitée d'ailleurs par les habitants du village.
Rappelons que la randonneuse de 60 ans avait trouvé le crâne d'Émile ainsi que des dents au milieu d'un sentier le 30 mars dernier, avant que les recherches permettent de découvrir les ossements et des vêtements plus bas.
Pour les enquêteurs et le magistrat en charge, la piste d'un accident semble la plus sérieuse. Une théorie voulant qu'Émile ait été victime d'un animal sauvage a été écartée, des morsures retrouvées sur le crâne ayant été constatées comme post-mortem par le médecin légiste qui a examiné le corps.
Mort d'Émile : les Vernetois ne croient pas à un accident
Les habitants du Haut-Vernet ne croient pas à la thèse de l'accident, même si le corps d'Émile a été découvert à moins de 2 km de la maison de ses grands-parents, une distance que le petit garçon aurait été capable de parcourir. Mais la végétation dense, la topologie escarpée qui caractérisent l'accès au lieu rendent ce fait contestable.
De surcroît, les recherches, de plus en plus poussées technologiquement, n'ont jamais permis de retrouver les ossements. Pas plus que la présence de bûcherons, de chasseurs dont les chiens auraient senti la dépouille, de chasseurs de champignons... Preuve pour les Vernetois que le corps a bien été déplacé, même si les enquêteurs persistent à affirmer que plusieurs circonstances ont fait qu'ils ont pu passer à côté.