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La question de la souffrance animale demeure de plus en plus présente dans les débats. Selon une étude du réseau Action Climat et de la Société française de nutrition publiée en février, réduire la consommation actuelle de viande en France de 50% permettrait d’atteindre les objectifs climatiques fixés pour le pays.
Un nouvel argument massif pour la mise en place d’une alimentation végétale, renforcée par la souffrance animale, dont il est désormais question régulièrement. Les condamnations se multiplient, en effet, pour de nombreux élevages, où la maltraitance semble omniprésente. Mais qu’en est-il pour la pêche de loisir ? Sera-t-elle bientôt interdite ?
Pêche de loisir : bientôt une interdiction ?
Mauvais traitements, maltraitance, animaux en détresse… Les cas de souffrance animale sont rapportés à une fréquence record ces dernières semaines. Alors que de lourdes amendes viennent d’impacter l’un des plus gros élevages de porcs breton, poursuivi pour “maltraitance animale” suite à une plainte de l’association L214, les élus écologistes du Conseil de Paris ont soulevé la pratique de la pêche de loisir. Ils ont ainsi réclamé que les conventions de la Ville ne soient pas renouvelées avec les fédérations de pêcheurs, qui arrivent à terme cette année.
Au nom de la lutte contre la souffrance animale, ils ont ainsi exprimé que toute forme de pêche ne relevant pas d’un moyen de subsistance, tandis que la consommation des poissons de la Seine est interdite, c’est-à-dire pratiquée “pour le plaisir”, doit être prohibée. Pour l’instant, la municipalité n’a pas souhaité donner suite, mais cette action a ouvert le débat sur une pratique quasiment contemplative, remise en cause par des études, notamment au Québec. On juge ainsi qu’entre un tiers et la moitié des truites mouchetées prises par un hameçon succombent quelques heures après leur remise à l’eau.
Pêche de loisir : une réclamation soutenue par la Paz
L’année passée, l’association Paz, Paris Animaux Zoopolis, avait déjà soutenu cette proposition faite par le groupe Les Écologistes en Conseil de Paris, avec Pierre-Yves Bournazel en tête. Le groupe animaliste explique, dès lors, que “les études scientifiques révèlent que les poissons [...] ressentent la souffrance, ont une vie affective et témoignent d’échanges culturels”.
La cofondatrice de Paz, Amandine Sanvisens, a, pour sa part, affirmé que “tant que [la ville de Paris] autorisera à blesser ou tuer les poissons juste pour s’amuser, [elle] ne sera pas exemplaire en matière de condition animale”. Elle a notamment pris pour exemple la Suisse, l’Allemagne, ainsi que la Colombie qui ont interdit la pêche à loisir.
Pêche de loisir : se déclarer pour pêcher
De manière officielle, il est désormais obligatoire de se déclarer pour pêcher dans le parc national des Calanques comme dans le parc naturel du Golfe du Lion (Leucate Argelès, 66). Une mesure qui découle de deux arrêtés pris par la direction inter-régionale de la mer Méditerranée (Dirm) lundi 12 février.
Comme l’ont précisé nos collègues de Gomet’, il s’agit principalement d’une déclaration de pêche via l’application Catch Machine, mise au point par l’Ifremer. Il est désormais nécessaire d’entrer son identité, ses coordonnées, la date et la zone de pêche souhaitée. Une déclaration des prises est aussi demandée, sans forcément joindre de photo. Un premier pas vers une observation, puis une interdiction de la pêche de loisir ?