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Alors que la pandémie de Covid-19 paraît encore proche de nous, la menace d’une nouvelle épidémie plane dans tous les esprits. D’après les récents propos des médecins et autres scientifiques, il se pourrait que cette perspective soit plus importante que prévu avec l’organisation prochaine des Jeux Olympiques. Ils appellent, en effet, à la “vigilance” et à se préparer au risque de propagation virale ou bactérienne. À l’heure actuelle, les autorités de santé ont ainsi identifié “une quarantaine” de risques sanitaires et proposé différents scénarios d’anticipation. Décryptage.
Épidémies : un risque qui augmente avec les JO 2024
La menace du Covid-19 encore présente autour de nous, le corps scientifique et médical vient d’appeler à la prudence durant les rassemblements qui vont avoir lieu dans le contexte des JO 2024. Ainsi, une quarantaine de dangers spécifiques ont été pointés du doigt alors que la manifestation aura lieu du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août prochain. Comme l’a expliqué la Direction générale de la santé (DGS), la concentration du public pourrait constituer un risque d’ampleur pour la propagation des maladies. Elle a notamment précisé à nos collègues du Parisien que la dengue faisait partie des menaces à prendre au sérieux.
Durant les JO 2024, ce sont plus de 15 millions de visiteurs qui sont attendus, dont 90% des Français. Les millions de touristes en provenance de destinations où la dengue est active présentent donc un risque accru de transmission. Dans le même temps, les autorités sanitaires s’inquiètent, durant les Jeux Olympiques, de la propagation du chikungunya, mais aussi des bactéries et des infections respiratoires de type Covid-19. Des probabilités inquiétantes tandis que le virus a connu une recrudescence durant l’hiver qui vient de s’écouler.
Épidémies : vers une nouvelle vague cet été ?
Interrogé à ce propos, l’infectiologue Gilles Pialoux a précisé qu’une vague pourrait avoir lieu “pendant l’été prochain”, qui “viendra s’ajouter à tout le reste”. Une épidémie de monkeypox, également nommée la “variole du singe”, n’est également pas à exclure puisqu’elle est toujours présente en France actuellement.
Pour rappel, les cas de variole du singe connaissent aujourd’hui une véritable expansion en République démocratique du Congo (RDC), si bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est dite inquiète des risques de propagation internationale de l’épidémie. En 2022, elle s’était ainsi propagée dans 75 pays non endémiques, notamment en Europe et aux Etats-Unis.
Épidémies : un pic de contaminations attendu
La crainte d’un boom des infections sexuellement transmissibles (IST) est également d’envergure, étant donné la population jeune et festive concernée par les JO 2024. C’est Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève (Suisse), qui s’est penché sur la question, en prenant pour exemple le cas de la Coupe du monde 1998.
Il s’est toutefois voulu plutôt rassurant sur les contaminations des germes exotiques en affirmant qu’aucune propagation n’avait, dans ce genre de contexte, été observée. Il estime, dès lors, que l’été n’est pas une saison propice aux maladies respiratoires et que seule la dengue reste une véritable menace dans ce cas de figure.