Après la chute du gouvernement Barnier suite à la motion de censure votée ce mercredi, des changements très concrets se profilent, à commencer par la revalorisation des retraites, qui pourrait finalement être...
Un homme âgé de 18 ans a été retrouvé par des policiers dans une cave de 3m2 le 15 février 2024, alors que ces derniers démantelaient un point de deal dans le quartier du Champ-de-Manoeuvre à Soyaux (Charente). Depuis deux ans, l’homme, comme esclave, était au service de plusieurs dealers, pour lesquels il devait surveiller la marchandise. Il a en effet été découvert avec près d’un kilo de cannabis et 2140 euros en argent liquide. Il devait ainsi garder les stupéfiants dans des conditions inhumaines, pour un salaire dérisoire de 100 euros par mois.
Un jeune homme arrivé de Mayotte “pour un avenir meilleur”
L'homme de 18 ans, originaire de Mayotte, est arrivé dans l’Hexagone il y a 5 ans “pour un avenir meilleur” et l’obtention d’une formation, comme le souhaitait sa mère, indique Charente Libre. Au lieu de cela, l’homme a vécu un véritable calvaire. Au moment de son interpellation par les forces de l’ordre, le suspect, probablement paniqué, s’en est pris aux policiers en les assénant de plusieurs coups. Pour le maîtriser, les fonctionnaires ont employé un pistolet à impulsion électrique, plus communément appelé taser. Ce dernier a été jugé en comparution immédiate.
Le tribunal reconnaît l’exploitation du jeune homme
Au moment de sa comparution au tribunal, le jeune adulte confirme la situation forcée dans laquelle il était : “je n’ai pas eu le choix”, exprime-t-il. Il affirme également avoir dû trouver une solution pour s’en sortir, étant “ en galère”, suite à une dispute avec sa sœur, qui l’hébergeait. C’est ainsi que des dealers lui ont proposé un “toit” pour surveiller le cannabis, ce qu'il a accepté au vu de sa situation. Finalement, il sera condamné à un an de prison avec sursis probatoire renforcé.
La procureure Anne Medioni déclare néanmoins qu'au-delà des "conditions de vie indignes" de l'accusé, l'homme n'était pas complètement désintéressé.
Dans une cave sans eau ni électricité
Pendant l'audience, le garçon est revenu sur ses conditions de vie de ces deux dernières années. Il a confié se laver "dans la rivière" environnante, tandis que 20 minutes confirme, grâce une source proche de l'enquête, que l'individu allait jusqu'à recharger son téléphone "dans une maison abandonnée". Les dealers responsables de son enfermement n'ont pas été arrêtés, le jeune garçon n'ayant pas divulgué aux enquêteurs le nom des principaux concernés, probablement par crainte de représailles.
Une décision dénoncée par le président du tribunal, Ancelin Nouaille : "Aujourd'hui, en protégeant ces personnes, vous donnez raison à cette exploitation". L'homme est désormais libéré.